DÉCRYPTAGE - Le conseil municipal de Grenoble a adopté, le 1er février 2021, une délibération pour inclure les dispositions du Plan particulier d’intervention (PPI) de l'établissement Umicore dans le Plan communal de sauvegarde (PCS) de la Ville. De quoi mettre en place des mesures d'intervention impliquant, en cas d'incident ou d'accident, les différents services de la commune, de la préfecture et de l'usine. Le site de production situé dans le quartier des Eaux-Claires est classé Seveso "seuil haut". Soit le niveau le plus élevé pour un site industriel, ce qui ne rassure pas les habitants.
Risques de nuage toxique, d'incendie, d'explosion et de pollution… L'usine d'Umicore, située au cœur même de Grenoble, entre l'autoroute A480 en pleine rénovation et l'avenue Rhin-et-Danube, est classée Seveso "seuil haut". En plus de ses 105 employés, ces phénomènes dangereux pourraient toucher jusqu'à 279 personnes habitant à proximité directe du site.
Celui-ci produit depuis 1949 des poudres métalliques pour la fabrication d’outils diamantés (travail de la pierre ou des matériaux de construction) et des carbures cémentés (pièces d’usinage, de perçage, de laminage...). Autrefois détenue par Eurotungstène, l'usine a été rachetée en 2017 par Umicore. Outre celle de Grenoble, le groupe compte aujourd'hui trois sites de production similaires dans le monde, en Chine, au Canada et en Belgique.
Une attention particulière portée sur les sites Seveso depuis l'incendie de Lubrizol
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