ENQUÊTE - À Grenoble, le dossier de la vente de la clinique mutualiste à Doctegestio, puis sa préemption par la Métropole, chemine entre petits et gros intérêts politiques et économiques. Au risque d'entraver le fonctionnement et l'activité médicale du groupe hospitalier mutualiste ? La vente puis désormais la préemption contestées, l'affaire prend le chemin des tribunaux.
Le feuilleton de la vente et désormais de la potentielle reprise de la clinique mutualiste promet de durer. Alors que la Métropole de Grenoble a annoncé vouloir reprendre ses bâtiments, avec l'objectif de bouter hors des murs Doctegestio, la riposte ne s'est pas fait attendre.
Deux acteurs majeurs du dossier contestent ainsi la préemption. En l'occurrence, Adrea (groupe Aesio) et la Mutualité française de l'Isère qui, le 9 octobre dernier, avaient cédé leurs parts et leurs fauteuils à Doctocare et Mutuelles de France du Var, les deux mutuelles de Doctegestio.
« Aesio mutuelle mettra en œuvre l’ensemble des voies de recours à sa disposition pour faire valoir ses droits, y compris en demandant à la Scimi [la société civile immobilière de la mutualité de l'Isère, propriétaire des murs, dans laquelle Adrea est actionnaire majoritaire, ndlr] de déposer un recours pour excès de pouvoir à l’encontre de la décision de préemption », souligne-t-elle dans un communiqué.
Une décision de préemption des murs de la clinique mutualiste « sans fondement »
C'est peu dire que le ton monte à Grenoble. Voilà des mois que la Métropole, qui gère en quasi-solo le dossier, agite le chiffon rouge de la préemption. Le 18 janvier 2021, une fois la procédure officialisée, son président Christophe Ferrari n'y est pas allé par quatre chemins : « on veut un autre gestionnaire », a-t-il assené face à la presse.
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