FLASH INFO – Le ton monte au groupement hospitalier mutualiste de Grenoble où le syndicat majoritaire Force ouvrière a aux côtés de l’Unsa lancé un préavis de grève illimité à compter de lundi 18 janvier.
Depuis la reprise par Doctegestio du groupement hospitalier mutualiste de Grenoble (GHM), les tensions se font de plus en plus jour entre les représentants des salariés et la direction du groupe privé.
Après un recours déposé devant le tribunal administratif pour délit d’entrave – et toujours à l’instruction –, et avant de nouveaux recours pour faire annuler la vente, l’heure est à la mobilisation.
En cause ? Les pratiques managériales du nouveau propriétaire de la clinique mutualiste qui font craindre aux membres du conseil social et économique (CSE) des risques psycho-sociaux. « C’est d’une manière générale la dégradation des conditions de travail », explique Thierry Carron, secrétaire du comité social et économique et de FO au GHM. « Le non remplacement dans les services de soins, les nouveaux logiciels installés au GHM sans formation ».
Il s’inquiètent de la mise en place d’une nouvelle messagerie et des risques qu’elle ferait courir à la protection des données personnelles. Dénoncent des inégalités de traitement, et notamment une prime Covid qui a fait l’impasse sur certains personnels.
En question également, « l’indépendance du conseil d’administration du GHM », sous contrôle pour Force ouvrière de Doctegestio. Et donc en contradiction avec le code de la mutualité qui régit le GHM. C’est donc au sortir de la première réunion du conseil d’administration du GHM, ce 18 janvier, que les représentants du personnel entendent faire à nouveau entendre leur voix sur le parvis de la clinique d’Alembert.
Des frais de siège de 1,5 million d’euros injustifiés pour les représentants du personnel
Un conseil d’administration où devrait être abordée la convention qui lit le GHM à Doctegestio. Et qui prévoit le versement de 1,5 million d’euros par an à la maison-mère pour des frais de siège justifiés par l’utilisation des logiciels du groupe dont le GHM « n’a pas besoin puisque nous avons déjà nos logiciels qui sont très performants ».
Les représentants du personnel réclament également « l’abandon des liens de subordination des membres du conseil d’administration de l’UMG GHM envers le groupe Doctegestio ». Le 9 octobre dernier, le GHM a, avec la cession à Doctegestio, validé l’arrivée de nouveaux administrateurs issus des Mutuelles de France du Var et de Doctocare, en lieu et place d’Adrea-Aesio et des Mutuelles de France de l’Isère. Des nouveaux administrateurs salariés en grande partie de Doctegestio…
PC