FLASH INFO – Ce samedi 2 janvier 2021 à Grenoble, à l’appel du Dal 38, près d’une centaine de manifestants se sont rassemblés sur le pont Saint-Laurent, en solidarité avec les occupants d’un immeuble squatté quartier de l’Abbaye. Ce à l’instar de plusieurs villes de France où un collectif initié par l’association Droit au logement appelait à manifester pour les réquisitions de logements vides.
Une banderole résume les revendications des soutiens aux occupants de l’Abbaye. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Pour l’occasion, les militants du Droit au logement de l’Isère (Dal 38) ont installé une banderole sur le parapet du pont résumant leurs revendications. À savoir : les rétablissements de l’eau, de l’électricité et du chauffage, coupés depuis plus d’une semaine. De surcroît, les manifestants réclament encore et toujours la réquisition de l’immeuble. Ce dans l’attente d’une solution de relogement pérenne pour ses 52 occupants.
Pris à partie, Éric Piolle, le maire de Grenoble, a adressé une lettre au préfet de l’Isère ce 31 décembre 2020. Cette dernière missive lui enjoignant d’agir pour « proposer des solutions d’hébergement ou de relogement aux personnes occupant le bâtiment ».
Transformer l’immeuble squatté en hébergement d’urgence ?
Seul fait nouveau pour les militants du Dal 38 et les habitants des logements occupés : l’esquisse d’une solution émanant du vice-président chargé de l’habitat à la Métropole. « Nous avons appris aujourd’hui par la presse que Nicolas Beron-Perez allait formuler une demande à l’État pour que le bâtiment de l’Abbaye se transforme en hébergement d’urgence », explique Garance, militante du Dal 38. « Pour l’heure, nous n’avons reçu aucune proposition concrète. Nous attendons que la mairie veuille nous recevoir pour entamer des négociations », précise-t-elle.
Pourquoi cibler la Ville plutôt que l’État, auquel revient la compétence de l’hébergement ? « Ce qu’on veut c’est que les autorités compétentes, maire, préfet, agissent. Le préfet n’agissant pas, il appartient à la mairie de le faire », rétorque la militante. Laquelle persiste et signe : « tout le monde ici est présent pour lutter et nous continuerons tant qu’il le faudra ! »