EN BREF – Neuf étudiants en médecine et en pharmacie à l’université de Grenoble portent le projet Togo, dans le cadre d’une association humanitaire grenobloise. Son but : récolter des fonds en vue de financer des moustiquaires qui seront ensuite distribuées à la population togolaise pour prévenir le paludisme.
Prévenir le paludisme dans le village d’Avétonou au Togo. Telle est l’ambition du projet Togo porté par neuf étudiants en deuxième année de médecine et de pharmacie à l’Université Grenoble Alpes, dans le cadre de l’association Peps (Projet étudiant pour la solidarité). Cette maladie est la première cause de décès dans ce pays d’Afrique, avec 435 000 morts en moyenne par an.
Mais le projet est aussi un moyen de sensibiliser la population grenobloise et les étudiants de l’université grenobloise aux maladies infectieuses. « En tant qu’étudiants en santé, nous avons à cœur de sensibiliser la population française au sujet de cette parasitose et également d’apporter notre soutien aux populations qui en sont victimes », explique Alix Anstett, secrétaire de l’association.
Pour récolter des fonds, les étudiants avaient prévu plusieurs événements, tels qu’une vente de gâteaux dans le centre-ville, des conférences, une tombola, des ventes de bonbons, etc. Mais ils ont dû s’adapter à la crise sanitaire et aux gestes barrières. « En ces temps de crise, il est plus difficile de mettre en place des évènements. Nous nous efforçons donc de trouver de nouvelles solutions pour que notre projet puisse perdurer. »
Les ventes de chocolat et de produits dérivés devraient ainsi plutôt se faire par internet. Quant aux conférences, elles se dérouleront en ligne. De même que la tombola. Le projet se développe également sur les réseaux sociaux. L’objectif d’ici juillet 2021 : 14 000 euros afin de financer les moustiquaires.
Un voyage au Togo prévu durant l’été 2021
Les neuf étudiants comptent ensuite partir trois semaines au Togo à l’été 2021 pour mener une campagne de sensibilisation (symptômes, personnes à risque, gestes à éviter…) auprès de la population et lui distribuer des moustiquaires.
« Chaque matin, les groupes feront du porte-à-porte dans les familles du village », expliquent les membres de l’équipe. Sur place, ils travailleront en collaboration avec Djidjolé Afrique, une ONG togolaise (cf. encadré) qui œuvre dans les domaines de la santé, de l’environnement et de l’éducation.
Si jamais le voyage devait être annulé pour des raisons sanitaires, Djidjolé Afrique prendrait alors le relais et s’occuperait de tout sur place.
Louna Rabillard
Un projet né en 2013
Le projet Togo est né à l’initiative de Pauline Cura, étudiante en troisième année de médecine, suite à une mission de solidarité effectuée dans ce pays en 2013, en collaboration avec la Guilde européenne du Raid et l’ONG locale Djidjolé Afrique.
Constatant les nombreux cas de paludisme et le manque de moyens de protection, Pauline Cura a décidé de s’investir pour cette cause et monté un partenariat entre Projets étudiants pour la solidarité (PEPS), chargé de récolter des fonds, et Djidjolé Afrique.
Grâce à cela, elle a pu acheter des moustiquaires et les distribuer dans les villages où elle s’est rendue dès juillet 2014. Une première mission de prévention du paludisme qui s’est soldée par la distribution de 1000 moustiquaires dans les villages de Dodji et d’Agougdja et qui a touché près de 2100 personnes.
Le projet a ensuite été reconduit en juillet 2015 dans le village de Badja, puis en juillet 2016 dans le village d’Agbodjé, en 2017 à Agbodjé (et entamé à Amakpapé) puis en 2018, 2019 et 2020 à Amakpapé, un village très étendu aux nombreux habitants.