FOCUS – Les propos d'Emmanuel Macron lors de l'interview accordée au média Brut ne passent pas auprès des policiers. S'estimant désavoués, 180 d'entre eux ont décidé de déposer une demande de rupture conventionnelle en Isère, dont 130 à Grenoble. Une démarche qui pourrait conduire à leur démission, si les policiers décidaient d'aller jusqu'au bout de la procédure.
Les propos tenus par Emmanuel Macron lors de l'interview accordée le 4 décembre 2020 au média en ligne Brut ont provoqué une levée de boucliers dans les rangs policiers. En Isère, 180 d'entre eux – dont 130 à Grenoble – ont décidé, en réaction, de déposer des dossiers de demandes de ruptures conventionnelles.
Une procédure qui peut conduire jusqu'à la démission des fonctionnaires s'ils décident d'aller au bout de leur démarche. Ce qui leur est resté en travers de la gorge ? L'évocation de la « violence de certains policiers » et une forme de reconnaissance d'un racisme rampant dans la police avec des « contrôles au faciès ». Sans oublier l'annonce de la création d'une plateforme internet gérée par l’État afin de signaler d'éventuelles discriminations policières.
En somme, un vrai « lâchage » en direct des fonctionnaires de police ont jugé d'une même voix leurs syndicats. Lesquels, dès le lendemain des déclarations présidentielles, ont appelé leurs troupes à n'accomplir qu'un service minimum privilégiant les seules urgences.
« Non la police n'est pas violente, elle fait usage de la force légitime »
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