FOCUS – Alors que la 5G vient tout juste d'être activée en France, la majorité d’Éric Piolle a voté, lundi 2 novembre, un vœu demandant un moratoire sur l'installation de ce type d'antennes. De quoi laisser un goût amer aux opposants qui, face à cette délibération surprise, n'ont pas eu le temps d'affûter leurs arguments. À commencer par Émilie Chalas (LREM), dont le vœu sur la 5G, transmis lui en temps et en heure, n'a pas fait l'objet de débat. Notamment concernant la force incidence du développement de cette technologie sur l'économie locale.
C’est donc fait. Depuis ce mercredi 18 novembre, la 5G est activée en France. Mais Grenoble, tel le village gaulois d'Astérix, entend bien ne pas se laisser envahir par ces nouvelles fréquences.
D'où le vote, lors du conseil municipal du 2 novembre 2020, d'un vœu demandant à l'État un moratoire sur l’installation d’antennes 5G sur le territoire.
Un vœu qui a été aussitôt transmis au Premier ministre Jean Castex, à la ministre de la Transition écologique Barbaba Pompili, et au ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran. La majorité prévient par ailleurs qu'elle rejettera toutes les demandes ou autorisations de travaux liées à la 5G, dans l'attente d'études complètes sur les risques sanitaires. Mais aussi de la tenue d'un débat digne de ce nom à l'échelle nationale.
Mises en garde de la convention citoyenne du climat, interrogations de l'Anses sur les risques sanitaires, avertissement du Shift Project sur la hausse de consommation énergétique inhérente au déploiement de 5G... Autant de signaux d'alerte, selon le groupe Grenoble en Commun, démontrant les conséquences néfastes du déploiement de cette nouvelle technologie.
Grenoble prête à saisir la Commission nationale du débat public sur la 5G
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