FLASH INFO – « Des arrêtés signés dans la plus totale précipitation et sans réelle concertation ». C’est ainsi que la LPO Auvergne-Rhône-Alpes décrit les décisions des préfets de la région d’autoriser la chasse en pleine période de confinement.
« Par différents arrêtés en lien avec la circulaire ministérielle du 31 octobre, les préfets de la région AuRA ont autorisé depuis le week-end dernier la reprise de la chasse », rappelle l’association. C’est notamment le cas en Isère. Où la chasse au sanglier, au cerf et au chevreuil a effectivement pu reprendre le vendredi 6 novembre. Dans d’autres département, le renard (dont le caractère nuisible est contesté) a également été inclus dans la liste.
« Les commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage qui devaient être consultées comme précisé dans la circulaire ministérielle, ont été totalement ignorées ou interrogées dans des délais ne permettant ni le recul, ni la réflexion, ni le débat », dénonce la Ligue protectrice des oiseaux. À ses yeux, les enjeux évoqués, notamment les dégâts agricoles, ne justifient pas une telle vélocité.
Pour la LPO, aucun doute : la décision traduit « l’empressement avec lesquels les pouvoirs publics prennent en compte les demandes du monde de la chasse ». Et ceci alors que « bien d’autres situations économiques, sociales et culturelles beaucoup plus préoccupantes pour la société sont ignorées ». L’association signale encore que, pour sa part, elle n’a pas obtenu de dérogation pour poursuivre ses propres missions durant le confinement.