FLASH INFO – Mouvement de grogne dans l’Éducation nationale mardi 10 novembre. À l’appel de plusieurs organisations syndicales, les personnels du primaire comme du secondaire sont appelés à faire grève. À Grenoble, un rassemblement est organisé à partir de 14h place de Verdun, devant la Préfecture de l’Isère.
Mot d’ordre du mouvement ? « Pour en finir avec le mépris du ministre et pour le respect de la santé à l’École », lance le syndicat FSU. Tandis que Sud Éducation plaide « Pour un plan d’urgence de la maternelle au supérieur ». La crise sanitaire est bien l’un des enjeux de la grève : les syndicalistes estiment le protocole sanitaire mis en place dans les établissements « inapplicable et inefficace ». Et appellent à « prendre enfin la mesure des enjeux sanitaires et sociaux ».
Sud Éducation revendique ainsi un dédoublement des classes pour l’ensemble des niveaux. Et pas seulement en période de crise sanitaire : « la réduction des effectifs est la véritable mesure permettant d’affronter les inégalités qui explosent », écrit le syndicat. Sud considère encore que les programmes devraient être allégés. Et invitent les professeurs à refuser toute surcharge de travail, entre cours en présentiel auxquels viendraient s’ajouter des enseignements à distance.
« Il faut une autre politique éducative qui réponde aux enjeux de l’école, qui permette une amélioration des conditions de travail et une véritable reconnaissance de nos métiers », écrit pour sa part FSU. Pour qui la « réduction au maximum » de l’hommage à Samuel Paty est signe de mépris de la part du (très) mal aimé ministre Jean-Michel Blanquer. D’autres mouvements à venir ? La grève du 10 novembre est en tout cas qualifié de « grève d’avertissement ».
Conséquence directe pour les parents d’élève grenoblois : la Ville de Grenoble annonce l’annulation des garderies du matin, des cantines et du périscolaire du soir dans les écoles.