FOCUS - À Grenoble et dans le sud Isère, l'épidémie de Covid-19 qui s'accélère met à rude épreuve hôpitaux et cliniques. Le CHU tire la sonnette d'alarme et appelle au respect du confinement pour ne pas voir ses services saturés et son personnel débordé. Dans les Ehpad et les foyers pour personnes handicapées, les indicateurs sont déjà au rouge.
À Grenoble, le CHU sonne l'alerte en plein confinement. Car le nombre d'hospitalisations s'est accéléré ces derniers jours. Au plus fort de la crise au printemps, 130 patients étaient hospitalisés sur le territoire allant du sud grenoblois au Voironnais*. Un territoire relativement épargné lors de cette première vague. Ce n'est plus vraiment le cas, six mois plus tard. Fin octobre, le chiffre était de 329 avant de bondir à nouveau en l'espace d'une semaine pour atteindre le nombre de 480 patients hospitalisés au 3 novembre.
Ce n'est pas énorme au regard du bassin de population et des 1,2 million d'habitants. Mais c'est beaucoup au regard des capacités hospitalières. « Nos services sont à la limite de la saturation », souligne ainsi le Dr Patricia Pavese, responsable du service infectiologie au CHU de Grenoble. « La seule façon de baisser l'incidence du virus est de respecter le confinement. De tout temps, à chaque fois que nous avons eu une épidémie, la seule façon qu'on a eu de s'en sortir a été de confiner les patients. Ça a commencé par la peste mais c'est vrai pour toutes les maladies infectieuses. »
De 72 hospitalisations fin septembre à 480 début novembre
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