FLASH INFO – C’est devenu l’arme ordinaire des violences urbaines. Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, les tirs de mortier d’artifice se multiplient dans l’agglomération grenobloise.
Ces dispositifs de feu d’artifice détournés de leur fonction initiale – à ne pas confondre avec les tirs d’obus de mortier – ont fait un blessé parmi les forces de l’ordre lundi 19 octobre à Échirolles.
Il était plus de 22 heures lorsque les policiers de la Bac (brigade anti-criminalité) qui sécurisaient le secteur de l’avenue des États généraux à Échirolles, placée sous couvre-feu, ont essuyé les tirs de mortier et de balles d’airsoft de la part d’individus circulant à scooter, relate France 3.
Alors que la police nationale envoyait des renforts pour tenter d’interpeller les auteurs des tirs, un policier a été touché. « À la vue des policiers, l’un des deux scooters a pris la fuite et percuté volontairement un fonctionnaire de la Bac, le blessant légèrement au bras droit », indique la direction départementale de la sécurité publique dans un communiqué.
« Plusieurs tirs de mortiers ont été tirés, entre 20 et 30. La police a répliqué par des tirs de LBD (lanceur de balles de défense) dont l’un a touché le passager arrière de l’un des scooters. »
Le 20 octobre, des tirs ont visé un équipage de la BST à Mistral
Deux heures auparavant, des incidents avaient également éclaté sur la commune, dans le secteur Gatinais et allée du Berry. Les policiers, qui venaient d’interpeller un jeune du quartier pour infraction à la législation des stupéfiants et s’apprêtaient à perquisitionner son domicile, ont été visés par des tirs de mortier.
Le lendemain, mardi 20 octobre, c’est à la cité Mistral à Grenoble que six tirs de mortier ont visé un équipage de la BST (brigade spécialisée de terrain) qui travaillait à sécuriser le quartier en fin de journée. Sans faire de blessés. Comme à Échirolles, les auteurs des tirs ont pris la fuite et n’ont pas été identifiés.
Des faits qui se multiplient ces derniers jours. Le 13 octobre, des tirs de mortier avaient déjà été signalés du côté de Mistral. Ainsi que le 7 octobre du côté de rue Jean-Jaurès à Échirolles.