ENTRETIEN - Fabienne Lewandowski, directrice départementale de la sécurité publique de l'Isère, a pris ses fonctions le 1er mars, juste avant l'instauration des mesures de confinement. État de la délinquance en Isère, violences faites aux femmes, respect des règles de confinement, trafic de stupéfiants… Autant de questions auxquelles elle a répondu au cours d'un entretien accordé à Place Gre'net.
FABIENNE LEWANDOWSKI, DE RETOUR À GRENOBLE
Fabienne Lewandowski a pris la tête de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l'Isère le 1er mars 2020 en remplacement de Nadine le Calonnec, nommée à Nice.
Arrivée tout droit d'Orléans (Loiret), où elle occupait le même poste depuis 2016, la directrice a retrouvé le commissariat de Grenoble où elle a autrefois été stagiaire.
Son parcours professionnel ? Après un début de carrière en 1991 Outre-mer, Fabienne Lewandowski est passée par Limoges et Montpellier. Ville où elle a occupé le poste de chef de la division économique et financière des Services régionaux de police judiciaire (SRPJ).
Elle a ensuite dirigé pendant quatre ans l'École nationale de la police (ENP) située à Chatel Guyon.
Mère de trois enfants, Fabienne Lewandowsky est par ailleurs Chevalier de la Légion d'honneur et de l’Ordre national du mérite.
Place Gre’net - Les statistiques de la délinquance récemment publiées par le ministère de l'Intérieur montrent une baisse de l'ensemble des indicateurs3Voir en bas de page en cette période de confinement. Confirmez-vous cette tendance à Grenoble et sur le département de l'Isère ?
Fabienne Lewandowski - Effectivement, nous avons constaté une baisse de la délinquance très importante sur certains items. Pour certains, nous pouvons parler d'un véritable effondrement, avec une division par deux voire par trois. Toutefois, cette statistique des faits enregistrés ne doit pas faire oublier que nous avons eu une hausse des interventions à domicile.
Les appels au 17 ont augmenté d'environ 30 % mais la tendance est à la baisse actuellement. Donc il y a moins de plaintes et de faits délictueux. Il faut néanmoins tempérer car nous observons depuis quelques jours une reprise des cambriolages et des violences.
Qu'en est-il des violences faites aux femmes? Y a-t-il eu une recrudescence des signalements ?
Fabienne Lewandowski - Au départ, nous avions une baisse importante puisque, suite au confinement, les gens ne se déplaçaient pas pour porter plainte au commissariat. Et puis, très rapidement, dès que se sont mis en place des centres d'appels et des moyens permettant aux victimes de se manifester, on a vu augmenter la courbe. Cette reprise des signalements de violences conjugales nous a conduits à mettre en place un dispositif spécifique de suivi de ces dossiers-là, particulièrement sensibles.
Le trafic de stupéfiants n'est pas encore intégré aux indicateurs. Comment a-t-il évolué avec le confinement ?
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