FIL INFO – Un incendie a ravagé un immeuble rue des Trembles dans le quartier Villeneuve de Grenoble samedi 1er août. Par chance, le sinistre n’a fait aucun blessé, alors que le bâtiment était occupé depuis plusieurs mois par une soixantaine de personnes migrantes et sans-papiers.
Un important incendie s’est déclaré samedi 1er août au coeur du quartier de la Villeneuve à Grenoble. C’est aux alentours de midi que le feu s’est déclenché rue des Trembles, dans un immeuble occupé depuis plusieurs mois par une soixantaine de personnes migrantes et sans-papiers. Le bâtiment, un local commercial désaffecté d’une superficie de 400 mètres carrés, a été entièrement détruit par les flammes. Par chance, aucune victime n’est à déplorer.
La cause du sinistre est encore inconnue, indique la Ville de Grenoble. Avant de préciser que « des expertises sur le bâti seront menées dans les prochains jours ». Les personnes qui occupaient le bâtiment sont pour leur part hébergées « à court terme » au gymnase de la Houille-Blanche, où un « point sur [leur] situation (…) sera opéré en début de semaine prochaine en lien avec les associations et acteurs sociaux impliqués ainsi qu’avec les services de l’État ».
Des échauffourées avec les forces de l’ordre
Propriétaire des locaux touchés par l’incendie, la Ville ajoute qu’une procédure d’expulsion des occupants était engagée devant le Tribunal administratif de Grenoble. La municipalité entend en effet céder le bâtiment à l’Association pour adultes et jeunes handicapés de l’Isère, pour la création d’un Centre de services. En 2017 déjà, le syndicat Solidaires Isère, alors situé à côté, était invité à déménager pour les mêmes raisons.
L’association Droit au logement 38 signale dans un communiqué « de nombreuses pertes matérielles pour les habitants qui vivaient là vaille que vaille ». Des échauffourées ont par ailleurs éclaté vers 16 heures entre les forces de l’ordre et des occupants, qui tentaient de récupérer des effets personnels dans un immeuble voisin. La police nationale déclare avoir fait usage « de deux grenades lacrymogène pour les faire reculer ».
Pour le DAL 38, « les pouvoirs publics (…) sont responsables de cette situation ». « Pourquoi un relogement n’a pas été mis en place auparavant alors qu’il était su que le lieu n’était pas fait pour abriter autant de personnes ? », interroge le collectif. « Cette situation est d’autant plus frappante qu’à moins de cent mètres de là, des centaines de logements sociaux sont vides », ajoutent les militants.