EN BREF – Mardi 7 Juillet, le funambule moderne Nathan Paulin fera une traversée du parc Paul-Mistral à 46 mètres du sol. Un spectacle aérien entre la tour Perret et l’Hôtel de ville qui proposera aux spectateurs, munis de leur smartphone, une plongée sonore dans l’état d’esprit du sportif.
Entre sport extrême et chorégraphie, il n’y a qu’un pas, ou plutôt qu’un fil que le funambule Nathan Paulin va franchir, ce mardi 7 juillet à 18 heures et 19 heures, en progressant sur une sangle sans l’aide d’accessoires.
Ce n’est ainsi pas seulement une traversée en « highline »
C’est aussi et surtout une « plongée dans une bulle », selon les mots de Rachid Ouramdane, codirecteur du Centre chorégraphique national de Grenoble (CCN2), à l’initiative de cette performance baptisée « Les Traceurs ».
Une expérience extrême, teintée de sensibilité
Le concept de cette traversée ? Un homme marchant au-dessus du vide et racontant son histoire aux profanes le regardant. Par le biais de leur smartphone, les spectateurs auront accès à un montage sonore où Nathan Paulin livrera ses réflexions sur cette pratique qu’il chérit depuis 2011.
« J’avais envie de partager sa sensibilité, raconte Rachid Ouramdane. Je voulais faire voir l’envers du décor chez ces personnes qui pratiquent des activités extrêmes. »
D’ailleurs, celui-ci n’hésite pas à qualifier cette expérience de véritable chorégraphie dans les airs. Une performance où l’on voit, comme au cinéma, « ces personnages en tout petit sur les écrans, mais avec le son qui fait tout ».
Pour lui, ce projet est également une invitation à combiner le digital et le numérique, avec la redécouverte des paysages. « Il faut cependant faire attention à ce que le digital ne constitue pas une exclusion », souligne-t-il.
Dans la tête d’un funambule
Au sommet de la tour Perret, l’heure est aux derniers préparatifs. Nathan Paulin regarde la corde, songeur. Des bourrasques de vents viennent lui fouetter le visage. Pas trop difficile de rester en équilibre par un temps pareil ?
« Ce n’est pas un problème », répond-il sereinement. Celui qui a maintes fois battu des records du monde dans ce domaine, explique que la tour Perret est un endroit de choix pour les highliners. Cette traversée s’est d’ailleurs organisée très vite selon Rachid Ouramdane : « Ça s’est vraiment fait en deux semaines » précise-t-il. « On a encore quelques petites choses à régler avant demain mais tout sera prêt ».
Corentin Bemol