FOCUS - Des jeunes majeurs étrangers risquant l'expulsion ont installé un campement sous les fenêtres du rectorat de Grenoble ce mercredi 1 juillet 2020 vers 18 heures. Leurs objectifs ? Obtenir du rectorat un internat pour l'été et des garanties de places dans les internats pour la prochaine année scolaire. Ils revendiquent également le droit de travailler, leur relogement, la signature de contrats jeunes majeurs, la levée des obligations de quitter le territoire français et l'arrêt des remises à la rue.
« Étudiant la journée, SDF la nuit, un toit pour tous, oui, oui, oui ! », ou encore « Égaux, égal, personne n'est illégal » faisaient partie des slogans scandés par les quelque 150 manifestants qui ont déambulé dans les rues de Grenoble ce mercredi 1er juillet 2020 en milieu d'après-midi.
Une manifestation à l'initiative du Collectif jeunes majeurs étrangers et de nombreuses associations3Voir note de bas de page pour dénoncer « la mise à la rue de jeunes », la plupart frappés d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Après plusieurs haltes devant le Conseil départemental, la préfecture de l'Isère et le tribunal administratif, les jeunes majeurs et leur soutiens ont rallié le rectorat de Grenoble. Avant d'y installer un campement de fortune, dans la ferme intention d'y rester « jusqu'à ce que leurs revendications soient entendues ».
Des jeunes majeurs étrangers en formation qui dorment dans la rue
« Au 31 août, encore des dizaines de jeunes lycéens seront jetés à la rue par le Conseil départemental et la préfecture de l'Isère alors qu'ils sont en pleine scolarité », dénonce le collectif Jeunes majeurs. « Ils sont en formation, la plupart pour des CAP, sont sans ressources et ils dorment à la rue chaque soir. Le Département ne les prend plus en charge. Ils n'ont pas pu intégrer des contrats jeunes majeurs (CJM) », explique une jeune militante.
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