DÉCRYPTAGE – André, le chausseur existant depuis 1896, risque-t-il de mettre la clef sous la porte ? C’est en tout cas ce que redoutent les 450 salariés de l’enseigne, désormais propriété du groupe grenoblois Spartoo. Alors que l'audience du tribunal de commerce de Grenoble se tient ce 1er juillet, le jugement sera quant à lui prononcé le 24 juillet.
Les magasins André risquent-ils de fermer définitivement ? Placé en sauvegarde puis en redressement judiciaire le 31 mars dernier, le chausseur est en péril. Racheté par Spartoo il y a tout juste dix-huit mois, « l’enseigne a fait face aux mouvements des “gilets jaunes” de 2018, aux grèves liées à la réforme des retraites en janvier 2019 et à la fermeture des 150 points de vente de l’enseigne au 15 mars », précise Boris Saragaglia PDG de Spartoo dans un communiqué. « Tout ceci a entraîné, pour André, la perte de 250 000 euros de chiffre d’affaires par jour », déplore-t-il.¨
Autre son de cloche, du côté des représentants syndicaux qui, sans minimiser l’impact des mouvements sociaux, évoquent plutôt de mauvais choix stratégiques. « La décision de placer l’enseigne en redressement judiciaire n’était pas une surprise pour nous », raconte Tania Rome, délégué syndicale centrale Force ouvrière et vendeuse chez André depuis vingt-neuf ans.
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