EN BREF – Le nouveau protocole sanitaire à suivre dans les établissements scolaires a été dévoilé ce mercredi 17 juin par le ministère de l’Éducation nationale. Dès le lundi 22 juin 2020, les règles changeront : la distanciation physique sera supprimée en maternelle. Elle devra cependant être respectée dans les écoles élémentaires si les conditions le permettent. Au collège, le masque sera quant à lui obligatoire lorsque la distance d’un mètre ne pourra pas être respectée.
Dans quelles conditions les élèves vont-ils retourner en classe le lundi 22 juin ? Telle est la question à laquelle doit répondre ce nouveau protocole sanitaire diffusé ce mercredi.
Désormais, la distanciation physique n’est plus exigée en maternelle. Dans un entretien accordé à la chaîne Public Sénat, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a en effet expliqué que cette règle n’était pas « réaliste » et donc impossible à faire respecter.
Un protocole encore flou dans les écoles
En revanche, concernant l’école élémentaire, le protocole est encore un peu flou. En effet, la distanciation physique devra être conservée entre les élèves, mais des exceptions seront possibles. « [Dans] certaines classes, quand on recevra tous les élèves, parfois on sera obligés d’avoir un peu moins d’un mètre », a précisé le ministre.
Distance d’un mètre dans les collèges
Pour ce qui est du collège, la distanciation devra, quoi qu’il en soit, être respectée. Lorsqu’elle ne sera pas possible, le port du masque sera alors obligatoire. Soit à partir de 25 élèves par classe, selon François Lecointe, adjoint au Syndicat national des enseignements de second degré de Grenoble (Snes).
En qui concerne la rentrée, ce professeur dans un collège de Saint-Martin-d’Hères est plutôt confiant. « On sera prêt le 22 juin, dès l’instant où le protocole est assoupli », indique-t-il. En revanche, pour certains établissements de la région grenobloise, ce sera plus délicat, notamment sur des communes comme Grenoble où il y a de facto plus d’élèves. Mais pas seulement. Et celui-ci de citer l’exemple d’un collège de Vif où les élèves auront cours seulement deux jours par semaine, faute de places pour tous les accueillir.
Des sondages envoyés aux parents d’élèves
Les chefs d’établissement s’attellent à envoyer des sondages aux parents pour savoir si leur enfant reviendra bien le 22 juin. « Avant, c’était pour savoir qui reviendrait. Maintenant, c’est plus pour savoir qui ne reviendra pas », précise François Lecointe.
Il craint néanmoins que les élèves déjà décrocheurs ne reviennent pas. « Plus les élèves sont défavorisés et plus le contact se perd », regrette-t-il par ailleurs.
Le protocole exigera également un sens de circulation dans les couloirs pour éviter le brassage des élèves. Jusqu’ici, c’était les professeurs qui circulaient entre les classes, explique François Lecointe. Qui se demande comment les collèges vont s’organiser pour faire circuler des classes de trente élèves.
Retour en classe facultatif pour les lycéens
Concernant les lycées, le retour en classe le 22 juin ne sera pas obligatoire. Alors que les élèves auraient dû passer leur épreuve de philosophie à la mi-juin, la plupart d’entre eux ont déjà terminé l’année. Les enseignants ne sont pas pour autant en vacances. « Actuellement, on organise les jurys pour faire passer les oraux de rattrapage », explique Corine Baffert, secrétaire du Snes 38 et par ailleurs enseignante de lettres dans un lycée voironnais.