FIL INFO – Le 28 juin 2020, les électeurs seront à nouveau appelés aux urnes pour le second tour des élections municipales, plus de trois mois après le premier tour. Parmi les communes qui pourraient connaître un basculement politique, figure Seyssinet-Pariset : le socialiste Guillaume Lissy, soutenu par la candidate EELV, y est en bonne position face à deux listes issues de la majorité municipale.
Frédéric Battin (à gauche) et Yves Monin (à droite) sont tous deux issus de la majorité municipale sortante. Ils s’affronteront de nouveau le 28 juin 2020 dans les urnes. © Frédéric Battin – Yves Monin
Seyssinet-Pariset, commune dirigée depuis près de vingt-cinq ans par Marcel Repellin, va-t-elle tomber entre les mains de la gauche ? Le premier tour du 15 mars dernier a en tout cas été largement dominé par Guillaume Lissy, le candidat socialiste, avec près de 44,13 % des voix. Et ce dernier a rapidement enregistré le soutien d’Alice Mollon, la candidate EELV qui a recueilli 11,25 % des suffrages. Les deux candidats ont fait le « choix évident de l’union, forts de [leurs] valeurs communes », explique Guillaume Lissy.
La division, fatale à la droite à Seyssinet-Pariset ?
À droite, Yves Monin, ex-directeur de cabinet de Marcel Repellin, et Frédéric Battin, adjoint à la culture, ont quant à eux décidé de maintenir leurs deux candidatures au second tour. Avec des scores de 26,08 % pour Yves Monin et 10,43 % pour Frédéric Battin, la donne semble bien mal engagée. Il y a bien eu une tentative de rapprochement, une rencontre entre les deux hommes mais celle-ci a tourné court selon Yves Monin, pour qui la question de la tête de liste « n’était pas négociable »1Frédéric Battin dément, pour sa part, que la discussion ait porté sur la tête de liste. Selon lui, celle-ci a concerné les colistiers qui devaient rejoindre la liste d’Yves Monin. (Ajout le vendredi 12 juin à 20 h 15).
Frédéric Battin règle ses comptes…
Marcel Repellin, maire de Seyssinet-Pariset (ici à gauche). © Anissa Duport-Levanti
De son côté, Frédéric Battin évoque « un simulacre de proposition d’alliance ». Et accuse son rival de vouloir lui faire porter la « responsabilité de son échec certain à venir ».
Il en profite au passage pour tacler Marcel Repellin, le maire sortant, qu’il accuse d’être « le vrai responsable de ce naufrage » car il n’a pas su « organiser sa succession et assurer la continuité politique ».
Yves Monin y croit encore
À l’inverse, l’ancien directeur de cabinet du maire se veut encore optimiste. « Le contexte est très complexe, le jeu reste très largement ouvert », assure-t-il. Comme beaucoup, Yves Monin craint tout de même à nouveau « une forte abstention ». Mais il n’éprouve aucune « légitimité à faire barrage à Guillaume Lissy… Je défends mon projet. Aux électeurs de trancher. »
Thomas Courtade
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Frédéric Battin dément, pour sa part, que la discussion ait porté sur la tête de liste. Selon lui, celle-ci a concerné les colistiers qui devaient rejoindre la liste d’Yves Monin. (Ajout le vendredi 12 juin à 20 h 15)