FIL INFO – Ce jeudi 12 mars, les enseignants du collège Jean-Vilar à Échirolles ont organisé une opération “collège mort”. Une journée de grève pour protester contre une nouvelle baisse de moyens prévue pour la rentrée 2020. Qui plus est dans un collège classé en réseau d’éducation prioritaire. Une demande d’audience a été transmise au rectorat.
Alors que les établissements scolaires resteront fermés jusqu’à nouvel ordre, de nombreux enseignants et parents d’élèves du collège Jean-Vilar à Échirolles se sont mobilisés jeudi 12 mars pour une opération “collège mort”. L’occasion de faire entendre leurs revendications auprès du rectorat de Grenoble, déjà visé par des contestations lycéennes.
La dotation globale horaire en constante baisse
« Quarante heures hebdomadaires supprimées depuis 2017 ». Voilà ce que dénoncent les enseignants du collège Jean-Vilar.
Cette baisse de la dotation globale horaire implique « la disparition progressive des enseignements en groupes à effectifs réduits », explique Anne Pellissier, enseignante en mathématiques.
Ce alors même que les « besoins sont énormes pour les élèves fragiles qui profitent grandement du travail en groupe réduit », précise-t-elle. Avec la suppression de « 166 postes dans l’académie », l’enseignante déplore une « vision purement comptable du gouvernement… qui met l’école publique en danger ».
Demande d’un second CPE à temps plein
Par ailleurs, les enseignants réclament l’arrivée d’un second conseiller principal d’éducation à temps plein. Une deuxième CPE est bien présente sur l’établissement, mais à mi-temps. Une solution « pas efficace » pour Jacques Lombardo, conseiller principal d’éducation du collège. « On a besoin de plus pour assurer la sécurité, la discipline et un meilleur suivi des élèves », ajoute-t-il.
Un manque de considération pour le latin
Autre conséquence notable : la disparition programmée de la deuxième heure de latin, qui permet de « séparer les élèves débutants et confirmés ». Hors plusieurs professeurs présents ont tenu à souligner « l’utilité du latin ». Que ce soit pour comprendre « l’étymologie de la langue française ou pour faire le lien avec d’autres langues latines ».
Certains enseignants du collège se sont retrouvés plus tard dans la matinée devant le rectorat pour réaffirmer « qu’il ne s’agit pas de demandes extravagantes ».Et la nécessité de « rétablir la situation ».
Thomas Courtade