EN BREF – La Coupe du monde féminine de football 2019 a laissé des traces sur son passage. En l’occurrence, un nouveau terrain de futsal inauguré le 26 février dernier, sur le plateau du stade Auguste-Delaune d’Échirolles. De quoi doper la pratique, notamment féminine, de cette discipline sportive proche du football.
Nouveau terrain de jeu pour les pratiquants… et surtout les pratiquantes de futsal à Échirolles. La Ville vient en effet d’inaugurer un nouveau terrain synthétique sur le plateau du stade Auguste-Delaune.
Une inauguration en grandes pompes en présence de Christophe Ferrari, président de la Métropole, Renzo Sulli, maire d’Échirolles, Yannick Belle, vice-président de la Métropole en charge du sport, et de Pascal Parent, président de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes de football.
« Ce terrain a vocation à développer le foot féminin » au sein de la ville, se félicite le maire, et de « permettre à Delaune de devenir un site footballistique ». Le terrain, d’une superficie de 1 200 m², a été offert à Grenoble-Alpes métropole par la Fédération française de football et la Ligue de football amateur, dans le cadre de la Coupe du monde féminine. Soit une valeur de 45 000 euros.
L’équipement est finalement revenu à la commune d’Échirolles suite à la sélection de son projet de développement du futsal et de féminisation de la discipline. De quoi particulièrement profiter aux équipes féminines FC Échirolles et FC Picasso, ainsi qu’à l’association Vie et Partage Futsal.
Qu’est-ce que le futsal ?
Le futsal, contraction en espagnol de « fútbol de salón », est une discipline sportive proche du football, née en Uruguay il y a 90 ans. Nommé « football en salle » par la Fifa, cette discipline se joue sur un sol en dur. Deux équipes de cinq joueurs s’affrontent dans des matchs de deux mi-temps de vingt minutes. Ce sport connaît aujourd’hui un réel engouement, avec une augmentation de 12 % des licenciés en cinq ans.
Le foot au féminin
De fait, la Coupe du monde féminine en juin 2019 a donné l’occasion au territoire métropolitain de dynamiser cette pratique sportive au sein des fédérations alentours. Car la présence des huit équipes internationales féminines au Stade des Alpes de Grenoble a suscité un réel engouement.
D’autre part, cette compétition a permis, si besoin était, de montrer que le foot n’est pas seulement un sport masculin. Une valorisation du foot au féminin qui a eu un fort impact dans les clubs partout en France.
Rien qu’en Isère, le nombre de licenciés a crû de 4 % en un an, ce qui représente près de 3 000 féminines sur les 33 000 licenciés pratiquants.
De quoi faire dire à Pascal Parent, président de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes de football, que « la pratique féminine du football n’est plus une anecdote » désormais.
Ambre Croset
« Une petite fille n’a plus peur aujourd’hui de dire “J’aime le foot” »
Pour la présidente de l’AS-Grésivaudan, Amina Ghafir, la Coupe du monde féminine a réellement eu un impact positif.
« J’ai été agréablement surprise de voir des petites filles intégrer les équipes à la rentrée », s’est-elle réjoui lors de l’inauguration du terrain.
Pour elle pas de doute : il s’agit à la fois d”« une volonté des petites filles mais aussi des parents. La société a changé aujourd’hui. Le foot féminin s’est développé ». Une évolution des mentalités qui s’explique, selon elle, par le fait que le foot féminin commence à être « reconnu professionnellement ».