FOCUS - Les jeunes majeurs occupant l'église Saint-Paul depuis une semaine ont pris la parole ce 27 février au cours d'une conférence de presse. En situation de grande précarité, ils réclament des papiers, un toit ainsi que le droit de poursuivre leurs formations. Quant aux collectifs qui les soutiennent, ils dénoncent l'attitude « discriminatoire » de la préfecture et du Département de l'Isère. Ce dernier conteste.
« Nous voulons étudier, travailler et vivre ici ! », conclut le texte lu par l'un des jeunes majeurs étrangers isolés occupant les salles paroissiales de l'église Saint-Paul depuis une semaine.
Ces derniers, soutenus par l'association Droit au logement (Dal) et un collectif d'associations3Voir en bas de page organisaient, ce jeudi 27 février, une conférence de presse pour alerter sur la précarité de leur situation.
En effet, si cette occupation de l'église aujourd'hui en vente leur offre un répit jusqu'à la rentrée scolaire ainsi que l'a fait savoir le diocèse de Grenoble, rien n'est réglé pour autant. « Pour l'instant, nous n'avons pas de solutions. […] Nous demandons des papiers, un toit et le droit de continuer nos formations », clament les jeunes majeurs migrants.
Des jeunes majeurs plongés dans la précarité en pleine année scolaire
Bien qu'ils soient plus d'une quarantaine, seuls une vingtaine d'entre eux vivent dans cette église, « très impliquée dans l'accueil des précaires et des migrants », indique Migrants en Isère. « Tous ne dorment pas ici car ils craignent la police à cause de leurs obligations de quitter le territoire français (OQTF) mais peut-être vont-ils nous rejoindre », explique, quant à lui, Olivier Kouakou4Nom d'emprunt, l'un des occupants.
La situation ? La plupart de ces jeunes venus du Bénin, du Mali, de Guinée-Conakry ou de Côte-d'Ivoire sont en cours de formation. Mais, devenus majeurs, ils sont sortis du champ de la protection de l’Aide sociale à l’enfance (Ase).
« Ils dépendent alors de la préfecture pour leur situation administrative et du Département pour la poursuite de leur accompagnement social et de leur hébergement », précise le collectif. Notamment via un contrat jeune majeur (CJM) jusqu'à la fin de la scolarité et l'acquisition d'un diplôme.
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