FOCUS – Guerre ouverte entre les travailleurs sociaux… et les associations qui les emploient ? Alors que le Collectif Travail social 38 invitent les structures d’aide à l’enfance à refuser de participer à l’appel d’offre émis par le Département pour la prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés, le Codase et Sauvegarde Isère se désolidarisent de ses actions.
Rendez-vous manqué vendredi 21 février pour le Collectif Travail social 38. Alors qu’une quinzaine de travailleurs sociaux avaient prévu de manifester devant les locaux de l’association Sauvegarde Isère, le mouvement est finalement tombé à l’eau : le conseil d’administration censé se tenir ce jour avait été avancé et les locaux étaient (presque) vides. Un lien de cause à effet ? Les manifestants avaient pourtant pris soin de garder le secret sur le lieu prévu pour le rassemblement…
Le rassemblement prévu des travailleurs sociaux devant les locaux de Sauvegarde Isère n’a finalement pas eu lieu. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Dans le collimateur : les conditions d’accueil des mineurs étrangers non-accompagnés (MNA), pour lesquels le Département de l’Isère a lancé un appel à projets. Après avoir écrit en décembre une lettre ouverte à son président Jean-Pierre Barbier et distribué des tracts devant l’Hôtel du Département pour dénoncer son manque de moyens et ses conditions de travail, le Collectif Travail social 38 se tourne vers les structures associatives d’aide à l’enfance, coupables, à ses yeux, de répondre à un appel à projets qu’ils estiment au rabais.
« L’abandon du travail social et éducatif »
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