DÉCRYPTAGE – Espérant finir le mandat en beauté, la majorité d’Éric Piolle a mis au vote, ce lundi 10 février, une charte nationale sur les principes fondamentaux des budgets participatifs, ainsi que l’organisation d’un colloque international à Grenoble sur ce sujet. Gonflée à bloc par l’effervescence de la campagne électorale, l’opposition a exprimé, à cette occasion, de vives critiques à l’égard du budget participatif grenoblois et de la gestion de la démocratie participative durant le mandat. C’est une peu seul contre tous que Pascal Clouaire, l’adjoint à la démocratie locale, a tenté de donner le change.
Ce lundi 10 février, en conseil municipal, la Ville de Grenoble a voulu mettre à l’honneur le budget participatif. Un choix qui ne doit rien au hasard car, s’il est est un outil de démocratie participative dont la majorité sortante se montre très satisfaite, c’est bien celui-ci. Un enthousiasme très loin d’être partagé par les opposants.
Toujours est-il que, pour ce dernier conseil municipal de la majorité, Pascal Clouaire, l’adjoint à la démocratie locale, n’a pas boudé son plaisir de présenter la première charte nationale édictant les principes fondamentaux des budgets participatifs.
Des principes que l’adjoint a rappelés : « Donner du pouvoir d’agir au citoyen ; assurer une continuité et une régularité de la décision des citoyens ; garantir une égalité d’accès et une inclusion ; assurer une transparence et une sincérité du scrutin afin d’établir, voire de rétablir la confiance entre les élus et les citoyens dans une logique d’émancipation… »
Grenoble accueillera un évènement international en 2022
En sus, Grenoble peut s’enorgueillir d’avoir inspiré ce texte, cette charte étant le fruit des réflexions d’un réseau national cofondé par Grenoble avec Rennes, Paris et Montreuil.
« Vous le savez, nous avons été l’une des premières villes de France à mettre en place ce dispositif de démocratie participative, s’est targué Pascal Clouaire (…) Nous étions deux en 2014. Nous sommes désormais 200 collectivités. »
L’adjoint s’est ensuite fait la joie d’annoncer que Grenoble accueillerait la conférence annuelle de l’Observatoire international de la démocratie participative en 2022, qu’elle présidera la même année.
Sans guère de surprise, l’opposition a souhaité débattre ni de la charte, ni de l’organisation du futur évènement mais du budget participatif de la Ville de Grenoble et, plus largement, de la pratique de la démocratie locale par la majorité ces six dernières années.
Une pluie de critiques venant de gauche et de droite
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