FOCUS – Pour les fêtes de Noël, la Métropole et la société d’économie mixte Park Grenoble Alpes Métropole se montrent très généreux envers les automobilistes. Ces derniers se verront offrir des heures et même des journées entièrement gratuites dans certains parkings du centre-ville. Un peu moins bichonnés, les usagers des transports en commun n’ont toutefois pas été oubliés.

Nouvelle signalétique dans les parkings de la Métropole, décembre 2019 © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Pour les fêtes de Noël 2019, le père Noël grenoblois a voulu faire plaisir aux automobilistes. Un geste qui n’est toutefois pas désintéressé. Il s’agit de les inciter à venir faire leurs emplettes de Noël à Grenoble… quitte à braver quelques bouchons.
Pour ne pas faire de jaloux, le père Noël grenoblois a aussi pensé aux usagers des transports en commun. Les adeptes des modes doux pourront ainsi se déplacer gratuitement le 14 décembre. Et les samedis 21 décembre et 4 janvier, le ticket Tag SMS sera non seulement valable une journée complète, mais il donnera accès gratuitement aux parking-relais.
Les parkings Mistral, Presqu’île, Notre Dame et Victor-Hugo gratuits certains jours
Particulièrement chouchoutés cette année, les automobilistes vont avoir la possibilité de cumuler les jours et les heures de gratuité dans les parkings grenoblois à l’occasion des fêtes. Ils pourront ainsi se garer gratuitement dans le parking Mistral comptant 440 places, les mercredi 18, samedi 21 et dimanche 22 décembre.

Modernisation des parkings de la Métropole à l’instar du parking Lafayette, décembre 2019 © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Le parking Presqu’île de 450 places sera, lui, gratuit du mercredi 18 au dimanche 22 décembre. Enfin, les automobilistes bénéficieront de deux heures de stationnement gratuit dans le parking Notre Dame de 851 places, les 19 et 20 décembre, ainsi que dans le parking Victor-Hugo de 677 places, du 18 au 22 décembre.
« Ces parkings ont été choisis parce qu’ils sont dans le centre-ville, comptent moins d’abonnés et sont parfois sous-utilisés », justifie Yann Mongaburu, vice-président de la Métropole délégué aux déplacements. « En temps normal, et ce depuis 2015, une place de parking est moins coûteuse que le stationnement payant sur la voirie », rappelle au passage le vice-président. Pour deux heures de stationnement au parking, l’automobiliste débourse entre 3,6 et 4 euros, contre 4,50 euros pour une place sur la voirie.
Satisfaction du côté des commerçants
Ayant participé à la mise au point des tarifs incitatifs de stationnement, les commerçants grenoblois sont ravis, à l’instar de Christian Hoffmann, l’un de leurs porte-parole. Ces mesures incitatives pour les fêtes arrivent, qui plus est, à un moment où la situation tend à s’arranger pour eux. C’est tout au moins ce que semble indiquer du bout des lèvres le président de l’association Labelville : « Le commerce vit une période difficile avec des aménagements qui se terminent. »
À l’occasion d’une visite du parking Lafayette rénové, Christian Hoffmann a également salué les efforts entrepris pour moderniser les parkings publics à Grenoble. Une remise en état salutaire, la dernière couche de peinture remontant aux années 80. Enfin, le président de Labelville formule le vœu, partagé par bon nombre de commerçants, que la Métropole concède, dans un avenir proche, à agrandir quelques parkings.
« La part modale de la voiture est encore importante, fait valoir Christian Hoffmann. Demain, elles seront plus silencieuses et plus propres, mais elles continueront d’exister. »
Séverine Cattiaux
REMISE A NEUF DES PARKINGS PUBLICS PAYANTS
Depuis quelques semaines, la Métropole et son délégataire la société d’économie mixte Park Grenoble Alpes Métropole œuvrent à améliorer l’accès et le confort de leurs 21 parkings – soit un total de 8 000 emplacements – situés à Grenoble. Le parking Lafayette est l’un des premiers à bénéficier de cette modernisation.
Modernisation des parkings de la Métropole à l’instar du parking Lafayette, décembre 2019. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Murs et sols repeints, code couleur plus lisible, luminosité accrue… À la cure de jouvence s’ajoutent une sécurité renforcée, avec davantage de vidéosurveillance, mais aussi l’élargissement des services : accès automatisé, bornes électriques, location des vélos, trottinettes électriques et vélos-cargos, à compter du 16 décembre dans six parkings du centre-ville…
La collectivité et son délégataire y investissent 15 millions. Les abords et la signalétique en ville informant les conducteurs et les guidant jusqu’au parking seront par ailleurs revus et corrigés en 2020. En projet, enfin, le développement des consignes pour vélos dans treize parkings, portant leur nombre à 1 000 emplacements surveillés au total.
Ca sent les élections 😀
En tout cas le lien semble enfin fait entre voiture / emploie.
Les gens se déplacent et cela fait vivre les commerçant. Donc soit ils vont dans des centre commerciaux soit dans des villes. Au politique de choisir si il veut d’immenses zones de commerces / entrepôt ou un modèle différent (mix habitation / commerce / emploi). On ne connait pas le marketing géographique ici !
Plutôt que de nier la réalité (stop les voitures) c’est bien de mener des actions de substitution (bravo pour les transports!!!) et de changer le modèle en douceur
Cette mesure existait déjà l’an passé sauf que c’était le stationnement sur voirie qui était gratuit en fin de journée. Honnêtement, je ne me souviens plus pour les parkings en ouvrage mais comme ils dépendaient encore de l’ancien contrat de gestion, je doute qu’il y ait eu une mesure similaire.
L’action de cette année me semble plus intelligente (même si la gratuité n’existe pas, il y a bien quelqu’un qui paie in fine) puisque cela incite les gens à aller directement dans les parkings en ouvrage plutôt que de tourner en rond à la recherche d’une place libre à 10 mètres de la place Victor Hugo et au final à se garer à cheval sur le trottoir. On pourrait en profiter pour virer une partie du stationnement sur voirie pour rendre les rues commerçantes encore plus attractives puisque, comme il est écrit, ces parkings en ouvrage ne sont pas utilisés à leur pleine capacité.
Après, concernant la politique du “stop voitures”, c’est plutôt une politique pour moins de voitures au profit des autres modes de déplacements mais aussi au profit des riverains. Il ne faut pas oublier qu’une rue « standard », c’est 2 files de stationnement, 1 ou 2 files de circulation et 2 trottoirs plus ou moins grands avec potelets, candélabres, poubelles et stationnement illégal. Donc beaucoup de surface de l’espace public est encore consacré aux déplacements et aux stationnements des véhicules motorisés. Vouloir un meilleur partage de cet espace qui est à tout le monde ne me semble être ni hérétique ni dogmatique.