FIL INFO — Treize militaires français ont trouvé la mort au Mali lundi 25 novembre, au cours d’une collision entre deux hélicoptères déployés dans le cadre de l’opération Barkhane. Sur les treize victimes, six provenaient de la 27e Brigade d’infanterie de montagne de Grenoble et étaient basées à Gap, Saint-Christol et Varces.
« J’ai appris avec une profonde tristesse que 13 militaires de l’opération Barkhane ont péri (…) lundi 25 novembre 2019, lors de l’accident en vol de deux hélicoptères de l’armée de Terre au Mali. » Ainsi s’exprime la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué publié au matin du mardi 26 novembre. Sur les treize victimes recensées, six provenaient de la 27e Brigade d’infanterie de montagne de Grenoble.
Le capitaine Romain Chomal de Jarnieu, le maréchal des logis-chef Alexandre Protin, le maréchal des logis Antoine Serre et le maréchal des logis Valentin Duval dépendaient tous les quatre du 4e Régiment de chasseurs de Gap (Hautes-Alpes). Le sergent-chef Andreï Jouk était, pour sa part, basé au 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse). Et le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie appartenait au 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces.
Le plus lourd bilan humain depuis 1983
Les sept autres victimes étaient affectées au 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau (Pyrénées-Atlantiques) : le capitaine Nicolas Mégard, le capitaine Benjamin Gireud, le capitaine Clément Frisonroche, le lieutenant Alex Morisse, le lieutenant Pierre Bockel, l’adjudant-chef Julien Carette et le brigadier-chef Romain Salle de Saint-Paul. En hommage aux treize disparus, une minute de silence a été respectée à 15 heures à l’Assemblée nationale.
Si les militaires étaient en opération de combat contre des djihadistes au Mali, leur décès est de nature accidentelle, suite à la collision entre deux hélicoptères. Les treize morts constituent le bilan humain le plus lourd de l’armée française depuis 1983. Et portent à 38 le nombre de militaires français morts au Mali depuis le début de l’opération Serval en 2013, remplacée par l’opération Barkhane en 2014.
Dans un communiqué, le maire de Grenoble Éric Piolle fait à son tour part de sa « tristesse ». « C’est une longue tradition qui lie la Ville de Grenoble et la 27e Brigade d’infanterie de montagne, dont faisaient partie six des treize victimes », écrit-il. Avant de présenter ses condoléances aux familles des militaires et de déclarer que « la Ville de Grenoble rend hommage à leur courage et leur bravoure ».