REPORTAGE – La préfecture de l’Isère a procédé à l’évacuation du camp de l’Estacade jeudi 21 novembre. Depuis plusieurs semaines, une centaine de personnes, dont plusieurs familles avec de jeunes enfants, occupaient ce campement de fortune en dormant sous des tentes. L’évacuation, jugée « indispensable » par la préfecture, s’est déroulée sous l’œil attentif des associations, qui ont veillé à ce que des solutions d’hébergement soient trouvées pour tous.
Journée (de nouveau) mouvementée pour les militants du Droit au logement 38 (Dal) et de soutien aux migrants jeudi 21 novembre à Grenoble. Au petit matin, la préfecture de l’Isère a procédé à l’évacuation du campement installé depuis plusieurs semaines sous le pont de l’Estacade, faisant la jonction entre le quartier Saint-Bruno et celui de la gare. Une centaine de personnes y vivait sous des tentes, dont de nombreuses familles avec parfois de très jeunes enfants.

Le quartier Saint-Bruno sous haute surveillance au matin du jeudi 21 novembre pour l’évacuation du campement de l’Estacade. © Florent Mathieu – Place Gre’net
La veille, le bruit d’une évacuation prochaine circulait d’ores et déjà dans les réseaux militants. « Au moins un tiers des familles ne seront pas relogées, renvoyées dans l’errance et l’invisibilité, en plein hiver, privées de leur tente », faisait savoir le Dal 38. L’association de défense des mal-logés appelait dès lors à un rassemblement dès 7 h 30 devant le campement pour exiger « l’hébergement inconditionnel de toutes et tous dans un logement digne ».
Une évacuation « indispensable » selon la préfecture
Le lendemain matin, c’est en réalité un peu avant 7 heures du matin que les forces de l’ordre se présentent devant le campement pour procéder à son évacuation. Plusieurs camions de police prennent position, tandis que des hommes en uniforme, cagoules et armes à la main, dressent un barrage entre les premiers manifestants et les occupants du campement. Au fur et à mesure de la matinée, une quarantaine de militants se masse devant les policiers.
« Au moins un tiers des familles ne seront pas relogées«
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Mais on s’ en fout ! Ils n’ ont qu’a retourner dans leur Albanie [modéré, propos injurieux], d’ou Ils sont venus !!!!
Les passeurs et les dealers, présents dans ce camp selon le Préfet, ont-ils eu un hébergement ? Le volet social pour les dealers a en effet pour supportrice Mme Suzanne Dathe, adjointe au maire : « Ces gens qui travaillent dans les quartiers n’ont pas de contrat de travail, ils ne cotisent pas à la retraite, ils ne cotisent pas à l’Urssaf, ils n’ont pas les 35 heures, ils n’ont pas de congés payés. Ce sont quasiment des esclaves ! ».
https://www.placegrenet.fr/2019/10/26/etude-jeunes-drogue-agglo/264431
bonjour. Pouvez vous indiquer à quel endroit le préfet a évoqué des passeurs ou dealers présents dans le campement ?
voici
https://www.placegrenet.fr/2019/11/20/campement-gare-de-grenoble-demantele/268584