FIL INFO – Une grande partie des archives du Parti socialiste de l’Isère a été détruite par le feu dans la nuit du 5 au 6 novembre. Les documents étaient stockés dans un garage, qui a été le théâtre d’un incendie que les militants estiment « volontaire ». Une nouvelle attaque contre le PS, après plusieurs actes de dégradations commis contre sa permanence grenobloise ?
Très mauvaise surprise pour les responsables du Parti socialiste de l’Isère : une partie de leurs archives a été détruite par les flammes dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 novembre 2019. Un sinistre survenu dans un garage où les militants conservaient nombre de documents. Ceux-ci n’ont découvert les dégâts qu’une semaine plus tard, après avoir été alertés par la copropriété, ainsi que le relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
C’est via son compte Twitter que le parti a fait part de la nouvelle, dans un message posté mardi 12 novembre. « Des milliers de documents d’archives ont brûlé lors de l’incendie (probablement volontaire) de notre garage », fait-il savoir. « Une partie de l’histoire du PS Isère et de ses militant.e.s est partie en fumée après cet acte inadmissible » poursuit-il. Avant de conclure en faisant part de sa « tristesse » et de sa « colère ».
Des messages de soutien du PCF et de LREM
Un incendie volontaire ? Le garage est le seul à avoir été incendié, souligne le Parti socialiste. Qui n’oublie pas les actes de dégradation commis contre sa permanence, rue Nicolas-Chorier à Grenoble. En 2016, en pleine contestation de la loi El Khomri, le bâtiment avait en effet été la cible de douze impacts de balles durant une nuit de mai. Quelques mois plus tard, en janvier 2017, la porte en verre du siège était défoncée et ses volets recouverts de slogans hostiles.
Si la nouvelle suscite l’ironie parmi certains commentaires, les messages de soutien ne sont pas rares. Sur Facebook, le secrétaire départemental du PCF Jérémie Giono témoigne ainsi de son soutien aux adhérents du PS. De même que la députée LREM Émilie Chalas sur Twitter, non sans ajouter un hashtag #incendiesensérie à son message. Ou le conseiller régional Stéphane Gemmani, pour qui « ceux qui pensent détruire le passé n’ont aucun avenir ».
À contre courant, un internaute délivre un message pour le moins iconoclaste. « Une église âgée de plusieurs siècles qui brûle ? Personne… mais un garage qui sert de salle d’archive à une permanence socialiste… “la fin du monde, les heures sombres de notre histoire, un acte de haine” », écrit-il. Une référence à l’incendie de Notre-Dame de Paris ? Comme si l’incendie de l’édifice religieux n’avait généré qu’une émotion modérée dans la population ou les médias…