EN BREF — Alors que l’opération annuelle de sensibilisation au dépistage du cancer du sein Octobre rose bat son plein, le Centre de coordination de dépistage régional rappelle qu’un programme est en place toute l’année. Et propose aux Iséroises de 40 à 70 ans de se porter volontaires pour une étude internationale comparative sur l’individualisation des tests de dépistage.
Sans craindre le paradoxe, le Centre régional de coordination de dépistage des cancers Auvergne-Rhône-Alpes le rappelle : « Octobre Rose, c’est toute l’année ! » Si la grande opération annuelle de sensibilisation au cancer du sein constitue un pic, la vigilance ne se limite en effet pas à un mois par an. L’ex-ODLC (Office de lutte contre le cancer) assure des actions de janvier à décembre sur l’ensemble de la région.
Mission de l’organisme : inciter les femmes de 50 à 74 ans, sans facteur de risque particulier, à réaliser une mammographie tous les deux ans. Un acte remboursé à 100 % par la Sécurité sociale, avec deuxième lecture de contrôle incluse. Jocelyne Chevalier de l’ODLC rappelait ainsi en 2016 que, sur environ 330 cancers dépistés en Isère chaque année, entre 20 et 30 étaient découverts lors du second contrôle.
Un projet d’individualisation des dépistages en cours
Un dépistage tous les deux ans ? « Cette préconisation s’appuie sur des études scientifiques internationales qui décrivent les bénéfices et les limites du dépistage du cancer du sein », explique le Centre. Pratiqué dans 25 pays d’Europe, un tel programme de dépistage « permet d’éviter entre 15 et 21 % des décès par cancer du sein », estime dans une plaquette d’information l’Institut national du cancer.
Les programmes n’en demeurent pas moins perfectibles. À ce titre, un projet international Baptisé MyPebs vise à individualiser le dépistage « en tenant compte du risque de chaque femme à développer un cancer du sein ».
Le but de l’étude consiste à comparer cette nouvelle approche stratégique avec celle actuellement en vigueur, et à optimiser l’organisation du dépistage si celle-ci s’avère supérieure.
La région et le département sont mis à contribution dans le cadre de cette étude. Le Centre de coordination lance ainsi un appel aux volontaires. Les femmes âgées de 40 à 70 ans qui désirent participer au projet « sont invitées à prendre contact avec un médecin investigateur afin de vérifier la possibilité pour elles d’intégrer l’étude comparative », écrit l’organisme. Et ceci en se rendant sur le site de MyPebs.
Florent Mathieu
OCTOBRE ROSE JUSQU’AU 28 OCTOBRE EN ISÈRE
En 2016, Octobre Rose en Isère avait son visuel attitré. Ce n’est pas le cas pour l’édition 2019. DR
Octobre Rose demeure le rendez-vous immanquable autour de la question du dépistage du cancer du sein. Cette année encore, 150 événements sont organisés sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes : stands d’information, expositions, rencontres, ateliers de prévention, débats… Le Centre de coordination multiplie ainsi les partenariats avec les acteurs de la santé mais aussi du monde de la culture, tels Spacejunk à Grenoble.
Des actions de sensibilisation ont débuté en Isère dès le mois de septembre et se poursuivent jusqu’au 28 octobre. Avec, par exemple, des stands dans les CPAM de Vienne (17 octobre) ou de Grenoble (28 octobre), ainsi que dans les centres hospitaliers de Bourgoin-Jallieu (17 octobre) ou de Voiron (23 octobre). Sans oublier une présence le 20 octobre à l’occasion d’Ekiden ou un rendez-vous en centre-ville de Vienne, le 27 octobre.
Le programme (non-exhaustif toutefois) est à retrouver notamment sur le site du comité de l’Isère de la Ligue contre le cancer.