FIL INFO — Un nouveau type de bus fera son apparition sur une ligne de la Sémitag à compter du mois de novembre 2020. Transdev, partenaire privé de la Tag, a choisi le constructeur Safra pour déployer à titre d’expérimentation un bus électrique hybride gaz rechargeable. Celui-ci sera affecté à la ligne Seyssins-Claix pour sa phase de test.
C’est une première en France : à partir du mois de novembre 2020, un « bus électrique hybride gaz rechargeable » va circuler sur la ligne Seyssins-Claix des Transports de l’agglomération grenobloise. Ce n’est pourtant pas la Sémitag ni le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) qui l’annonce, mais Transdev. Le principal partenaire privé de la Sémitag explique ainsi avoir choisi la société Safra pour cette expérimentation inédite.
De gauche à droite, Édouard Hénaut (Transdev), Yann Mongaburu (SMTC), Philippe Chervy (directeur Tag), Vincent Lemaire (Safra) et Jean-Paul Trovero (président Tag) à bord du bus hybride en expérimentation à compter de novembre 2020. © Transdev
C’est à Nantes, lors des dernières Rencontres nationales du transport public, que Transdev a finalisé la commande du bus électrique hybride gaz rechargeable auprès du constructeur albigeois. Avec pour objectif d”« expérimenter en zone périurbaine un véhicule alternatif au 100 % électrique ». Un test qui sera suivi par le Laboratoire d’expérimentation des mobilités de l’agglomération grenobloise (Lemon).
Une autonomie de 250 kilomètres par jour
Les avantages de ce modèle hybride par rapport à des bus uniquement électriques ? Il offre la possibilité de déployer les véhicules sur une distance plus longue. « De nouveaux territoires périurbains peuvent être desservis sans que la collectivité ou l’exploitant réseau ne doivent investir dans des infrastructures lourdes et coûteuses », anticipe d’ores et déjà Transdev. Pour autant, c’est sur une ligne de 8 kilomètres que le bus hybride sera expérimenté dans un premier temps.
En matière de spécificité technique, le modèle « a du répondant », se félicite Transdev. Outre un moteur électrique de 250 Kw alimenté en continu, le bus comporte un moteur GNV et embarque 60 kg de gaz naturel de ville, destinés à compléter l’utilisation des batteries. Le tout confère au véhicule hybride « une autonomie record de 250 km/jour »… et donne la possibilité au chauffeur de programmer un mode “zéro émission” sur certaines parties de son parcours.
Le véhicule est également adapté pour « les zones périurbaines escarpées », note de son côté le SMTC. Sa largeur est en effet réduite par rapport aux modèles déjà existants, soit 2,35 mètres (contre 2,55 actuellement) pour une longueur de 10,5 mètres. Et le syndicat mixte d’envisager une commande minimale de cinq à huit véhicules pour équiper une ligne entière si l’expérimentation s’avère concluante.