REPORTAGE VIDÉO - Alors que la grève se poursuit aux urgences, des agents du CHU de Grenoble ont débrayé ce mercredi 11 septembre. Manque de moyens et d'effectifs, salaires, fermetures de lits et de services… le malaise s'étend. Les propositions d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé n'y ont rien fait, les soignants ne les estimant pas à hauteur des besoins.
Des agents du CHU de Grenoble en grève rassemblés sur le parvis Belledonne. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Pour témoigner des dysfonctionnements touchant le service public hospitalier, des agents du CHU de Grenoble en grève se sont rassemblés sur le parvis Belledonne ce mercredi 11 septembre. Seul syndicat à la manœuvre, la CGT Santé action sociale de l'Isère espère ainsi étendre le mouvement à l'ensemble du secteur sanitaire et social.
En cause ? Les salaires, le manque d'effectifs, de moyens et de lits supplémentaires. Autant de « dysfonctionnements » qui ne permettent pas, estiment les soignants, « d'assurer la qualité des soins dans de bonnes conditions ».
« La santé n’est pas une marchandise, l’hôpital ne peut être géré comme une entreprise ».
Autant dire que la CGT jouit, là, d'un contexte favorable, préparé par les six mois de grève des urgentistes du collectif Inter-urgences qui poursuit son mouvement (cf. encadré). Le gouvernement a senti le vent du boulet et Agnès Buzyin, la ministre de la Santé, a tenté de déminer le terrain. Pour autant, son « pacte de refondation » doté de 750 millions d'euros présenté ce lundi a fait flop et n'a guère convaincu les grévistes.
« La santé n’est pas une marchandise et l’hôpital ne peut pas être géré comme une entreprise. » Tel est le message qu'ils ont voulu transmettre aux usagers en leur distribuant un tract exposant leurs exigences et leurs propositions. Retour en images.
Joël Kermabon
Les urgentistes, toujours en grève, ne baissent pas les bras
Les urgentistes, toujours en grève, n'ont pas rejoint le rassemblement organisé par la CGT ce mercredi 11 septembre. Cependant, la veille, ils ont formé une chaîne humaine en signe de mécontentement devant le bâtiment des urgences de l'hôpital nord. Une manière de manifester, eux aussi, leur déception devant le train de mesures annoncées par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé.