EN BREF — Les habitants du quartier Île-Verte de Grenoble sont invités à dormir les fenêtres fermées durant la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 septembre : une opération de démoustication est en effet prévue de 3 h 30 à 4 heures du matin. Ses raisons ? Un cas de maladie transmise par le moustique tigre a été identifié, explique l’agence régionale de santé. Sans préciser quelle maladie, son origine, ni si la personne malade habite le quartier.
Après la commune de Seyssinet-Pariset au milieu du mois d’août, c’est au tour du quartier Île-Verte de Grenoble d’être le théâtre d’une opération de démoustication, prévue dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 septembre entre 3 h 30 et 4 heures du matin. Pour quel motif ? Une personne atteinte de l’une des maladies transmises par le moustique-tigre a été « détectée » dans le quartier, indique le document remis aux riverains concernés.
Quelle maladie ? La personne porteuse est-elle une habitante ou une personne de passage ? Aucun détail. Une absence de précision qui interroge, alors que l’opération de démoustication menée à Seyssinet-Pariset était, pour sa part, accompagnée d’une communication mentionnant la maladie, son origine et le statut de résident de la personne malade. Les habitants de l’Île-Verte devront, pour leur part, tirer à la courte-paille entre la dengue, le zika et le chikungunya.
Mystère autour de la maladie en cause
« Même si je le savais… cela reste dans les dossiers médicaux, donc c’est une de ces trois maladies, point ! », nous a‑t-on répondu à l’Entente interdépartementale de démoustication Rhône-Alpes (Eirad), en charge de l’opération. Quand bien même il n’a bien sûr jamais été question de demander le nom ou le lieu de résidence exacte de la personne touchée.
Pas plus de renseignements du côté de l’Agence régionale de santé (ARS), où les services nous indiquent n’avoir trouvé personne pour nous apporter de réponse. Les informations demeurent générales : un cas de zika, de dengue ou de chikungunya a été diagnostiqué et une enquête menée pour voir si la personne touchée a fréquenté des lieux où réside le moustique-tigre. En résulte une opération de démoustication pour contrer toute propagation autochtone.
Pour rappel, le cas de dengue observé à Seyssinet-Pariset était un cas « importé » : la personne qui avait contracté la maladie revenait en effet d’un séjour en Polynésie française. L’opération de démoustication menée sur la commune a‑t-elle empêché la propagation de la maladie ? On ne peut l’affirmer, la dengue se manifestant de manière brutale après une période d’incubation pouvant aller jusqu’à une semaine et le moustique tigre pouvant vivre un mois et demi. Il n’est ainsi pas exclu que la personne malade à l’Île-Verte ait été infectée par un moustique ayant piqué celle de Seyssinet-Pariset.
Fermer les fenêtres et rentrer les jouets et le linge
Une fois encore, l’opération de démoustication menée sur le quartier Île-Verte de Grenoble s’accompagne de recommandations à l’intention des riverains. Ils doivent garder leurs fenêtres fermées le temps de l’opération et rester à l’intérieur des bâtiments ou de leur véhicule tout ce temps et jusqu’à trente minutes après le passage du véhicule des équipes de démoustication.
Il est fortement recommandé de ne pas laisser d’affaires dehors, en particulier les jouets des enfants ainsi que le linge. En cas d’apparition de symptômes tels que sensations de brûlures, toux, vertiges, maux de tête ou nausées après l’opération de démoustication, les personnes sont appelées à consulter leur médecin traitant. Pour plus de renseignements, les personnes peuvent s’adresser à l’Eirad ou au Centre antipoison de Lyon.