FIL – Face à ce qu’elle considère comme une « alerte de danger grave et imminent » pour la prise en charge des résidents des Ehpad, la CGT 38 demande la construction de nouveaux établissements pour personnes âgées dépendantes, ainsi qu’une hausse des embauches de personnels qualifiés.
Une « alerte de danger grave et imminent » pour les Ehpad de l’Isère ? Tel est le cri d’alarme que pousse la CGT 38 par voie de communiqué. Le syndicat réagit notamment à la publication d’un article dans les colonnes du Dauphiné Libéré, qui « atteste d’un manque de 9000 places au niveau des établissement pour personnes âgées dépendantes sur l’Isère ». Un « problème récurrent » que la CGT explique dénoncer depuis de nombreuses années.
Résultat de cette situation, selon le syndicat ? Des « conséquences dramatiques » pour les conditions de travail des personnels des établissements, « qui sont épuisés et connaissent un taux d’accidents du travail bien supérieur à la moyenne nationale » affirme la CGT. Mais aussi pour les conditions d’hébergement des résidents d’Ehpad, dont la détérioration induit, écrit-il encore, un « enlisement des situations de maltraitance ».
La CGT réclame de nouveaux établissements sur le département
Les revendications du syndicat ? Des moyens supplémentaires dédiés tant à l’embauche de personnel qualifié qu’à la construction de nouveaux établissements sur le département. Exemple de besoins identifiés par les habitants : la création au mois de mars 2019 d’un collectif sur Villefontaine et ses alentours « pour réclamer la construction d’un Ehpad public ». Via pétition et courriers adressés aux élus.
« Le Département et l’ARS reconnaissent la situation de manque de places […] mais se déchargent sur le plan régional de santé 2018 – 2028 qui n’a prévu aucune places nouvelles, autres que celles déjà financées », accuse enfin la CGT. Avant d’espérer que le loi Grand âge et autonomie prévue pour l’automne intègre les 25 % d’augmentation de personnels préconisés par le médiateur du gouvernement Dominique Libault.