EN BREF – Une trentaine de personnes se sont rassemblées à 13 heures place de Verdun ce vendredi 23 août, à l’appel des organisations Youth for climate Grenoble et de Fridays for future. Les jeunes militants pour le climat tenaient ainsi à exprimer leurs inquiétudes face aux incendies et à la déforestation qui dévastent la forêt en Amazonie.
« La forêt amazonienne brûle, les gouvernements ne font rien, les médias l’ignorent, les poumons de notre planète partent en poussière. »
Telle était la teneur de l’appel à la mobilisation SOS Amazonie contre les incendies qui ravagent la forêt primaire. Un appel lancé deux jours avant sur les réseaux sociaux par Youth for climate et Fridays for future Grenoble.
Quelque peu improvisé, il n’a toutefois su rassembler qu’une trentaine de participants ce 23 août à 13 heures, place de Verdun. Ce qui était d’ailleurs largement prévisible, ces mouvements étant essentiellement composés de lycéens peu mobilisables en période de vacances scolaires.
« Au moins, nous montrons que nous sommes là »
« Il y a deux jours, au cours d’une réunion internationale, nous nous sommes dits qu’il y avait un truc à faire pour se mobiliser contre la politique de Bolsonaro », relate Robin Jullian. Cet élève au lycée de Vizille engagé dans le mouvement Youth for climate France n’est pas tout à fait un inconnu. Il était présent, aux côtés de l’icône écologiste Greta Thunberg à la réunion parlementaire sur le réchauffement climatique qui a eu lieu le mardi 23 juillet à l’Assemblée nationale.
« Bien sûr, nous avons peu de monde. C’est un petit rassemblement qui s’inscrit dans le mouvement de grève international Friday for future. Il n’y a pas de marche, mais au moins nous montrons que nous sommes là en soutien aux peuples qui vivent et subissent les incendies en Amazonie », explique Robin Jullian.
Loin d’être découragé, le lycéen cite d’autres rassemblements se déroulant dans le même temps en France. Notamment à Nantes et surtout à Paris, où 300 personnes ont manifesté devant l’ambassade du Brésil. Pour autant, reconnaît-il, « en France, comme il y a beaucoup de mouvements différents, nous avons encore un peu de mal à nous organiser, surtout en période de vacances ».
Une grande mobilisation prévue pour le 20 septembre
Quoi qu’il en soit, Youth for climate compte bien être présente lors du G7 se déroulant à Biarritz ce week-end. « Emmanuel Macron a dit qu’il va évoquer le problème des incendies en Amazonie, mais je n’ai pas beaucoup d’espoirs. Surtout après avoir vu comment ces gens-là débattent à l’Assemblée nationale », tacle le jeune homme*.
Pas question de baisser les bras pour autant. La rentrée approche et il y a des projets dans les cartons. Le 20 septembre va ainsi marquer le début de la Week for future. Entendez la semaine de grève mondiale pour le climat. « Nous organiserons une marche le premier jour, puis, durant toute la semaine, nous mènerons des actions de sensibilisation auprès du public », annonce Robin Jullian.
Plus tard, après la Toussaint, « nous allons héberger la prochaine assemblée nationale du mouvement à Grenoble », poursuit le lycéen. « Il y a encore beaucoup de points de logistique à régler. Mais nous sommes confiants et espérons accueillir de 120 à 200 jeunes de toute la France pour discuter de notre stratégie », ajoute-t-il.
Que faut-il attendre en réponse à toutes ces actions ? « Sur le thème de l’écologie, les gens sont souvent dans le déni. J’espère qu’ils s’apercevront que l’on est mal car les conséquences sont malheureusement déjà là », rappelle-t-il. Et ce dernier de citer Greta Thunberg. « Il n’y a pas forcément besoin de chercher l’espoir mais plutôt de chercher ensemble à agir », conclut-il.
Joël Kermabon
* Celui-ci ignorait à ce moment-là qu’Emmanuel Macron venait d’annoncer que la France s’opposait en l’état à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Une décision prise dans la mesure où le Brésil n’avait pas respecté ses engagements environnementaux.