FIL INFO – Depuis le 1er juillet, les « Chibanis » peuvent passer leur retraite dans leur pays d’origine, tout en percevant le fruit de leur cotisation à la Sécurité sociale. Un combat de longue date porté à l’Assemblée par une délégation de parlementaires, dont Olivier Véran, député LREM de la 1re circonscription de l’Isère.
Depuis le 1er juillet, les travailleurs maghrébins ayant passé leur vie à travailler en France peuvent rentrer « au pays » sans perdre le bénéfice de leur cotisation à la Sécurité sociale. Une avancée importante pour les retraités étrangers dont le combat a commencé en 2011. Le sujet a été porté à l’Assemblée par une délégation parlementaire dont fait partie le député LREM de la 1re circonscription de l’Isère, Olivier Véran.
Un combat en germe depuis 2011
Après de longs mois de travail parlementaire, les Chibanis ont obtenu gain de cause par le biais d’un amendement. Ajouté à la loi des finances fin 2018 et promulgué le 1er juillet, ce dernier trouve son origine dans le combat de l’association maroco-française Cap Sud Mre. Fondée en 2010 à Agadir par des chefs d’entreprises, Cap Sud entend en effet servir de passerelle entre les Marocains exilés et leur pays d’origine.
Pour obtenir justice, les chabanis ont trouvé une oreille attentive chez quatre députés de la majorité : Olivier Véran, député de la 1re circonscription de l’Isère et rapporteur général de la Commission des affaires sociales, Mustapha Laabid, député d’Ille-et-Vilaine, Fiona Lazaar, députée du Val d’Oise et Michèle de Vaucouleurs, députée des Yvelines. Ce groupe de travail a alerté le Premier ministre sur la question des retraités étrangers il y a plus d’un an.
Palier l’inégalité entre travailleurs français et immigrés
Jusqu’à maintenant, les retraités étrangers qui quittaient la France plus de six mois se voyaient retirer leurs prestations sociales, dont la retraite, la couverture médicale et la Sécurité sociale. Ils pourront désormais passer leur retraite dans leur pays d’origine sans risquer de perdre le fruit de leurs cotisations.
Toutefois, la mesure ne concerne pour l’instant que les travailleurs étrangers venus en France pendant les Trente Glorieuses (1945−1975).
« La fin d’une injustice » selon le député Olivier Véran, qui rappelle que les Chibanis « au même titre que les autres travailleurs (…) ont contribué par leur travail à la richesse de notre pays et doivent donc avoir accès aux droits pour lesquels ils ont cotisé. »
Nina Soudre