FIL INFO – Soixante-quinze années se sont écoulées depuis l’assaut de la Wehrmacht sur le maquis du Vercors. Et le massacre de plus de 630 résistants. En souvenir de ces jours funestes, des commémorations auront lieu dimanche 21 juillet, à Vassieux-en-Vercors dans la Drôme, en présence de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées.
C’est à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme, qu’aura lieu la 75e commémoration des combats du Vercors. Un anniversaire douloureux quand on sait que l’offensive allemande de 1944 a causé la mort de plus de 630 résistants et de 200 civils. Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État au ministère des Armées, présidera les cérémonies.
Dépôt de gerbes au martyrologue et visite de la nécropole nationale
Les commémorations débuteront à 10 h 30 sur la place principale de Vassieux-en-Vercors. Au programme : allocution du maire, lecture de portraits de victimes par les enfants du village et dépôt de gerbes sur le martyrologue.
Une cérémonie aura ensuite lieu dans la nécropole nationale à partir de 11 h 20. Au cours de celle-ci, les personnes présentes fleuriront les tombes et déposeront de nouvelles gerbes. Puis le président de l’Association nationale des pionniers et combattants volontaires du Vercors prendra la parole avant que la secrétaire d’État ne ravive la flamme du souvenir.
Pour clôturer la cérémonie, les organisateurs ont prévu entre 14 heures et 15 heures un échange avec les maquisards ayant participé aux combats et une visite du Musée départemental de la Résistance.
Vassieux-en-Vercors, village Compagnon de la Libération
Détruit à 97 % au moment des combats, le village de Vassieux-en-Vercors n’en reste pas moins un lieu historique de la résistance alpine. En effet, le massif et sa forme de « forteresse naturelle » ont été l’une des bases de la Résistance française.
Les troupes allemandes marchant sur le Boulevard Édouard Rey. © Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère
C’est pourquoi autant de résistants vivaient sur place et ont pu prendre part aux combats. En tout, 631 maquisards et 201 civils furent tués entre le 21 et le 23 juillet 1944.
Un sacrifice qui valut au village d’être reconnu Compagnon de la Libération par décret du général de Gaulle le 4 août 1945. Un statut attribué au même moment à Paris, Grenoble, Nantes et Ile de Sein.
Une nécropole nationale et un Musée départemental de la Résistance
Parmi les victimes des combats, 80 habitants du village, dont 60 reposent encore dans la nécropole nationale. Créé en 1948, ce cimetière abrite 188 tombes accueillant notamment 78 maquisards.
Le village héberge également, depuis 1973, un Musée départemental de la Résistance. Rénové en 2010, il accueillera la clôture des commémorations du dimanche 21 juillet.
Nina Soudre