© Cinémathèque de Grenoble

Le Festival du film court en plein air de Grenoble va bien­tôt pré­sen­ter les 69 films en compétition

Le Festival du film court en plein air de Grenoble va bien­tôt pré­sen­ter les 69 films en compétition

FOCUS – La 42e édi­tion du Festival du film court en plein air de Grenoble va se dérou­ler du 2 au 6 juillet à Grenoble. Un évé­ne­ment orga­nisé par la Cinémathèque de Grenoble, ras­sem­blant chaque année près de 10 000 spec­ta­teurs. Au pro­gramme ? Soixante-neuf courts-métrages en com­pé­ti­tion, des ren­contres avec des pro­fes­sion­nels, un stage d’a­na­lyse fil­mique, une mas­ter class… De quoi inté­res­ser tous les publics, des ciné­philes aver­tis aux simples curieux.

La 42e édition du Festival du film court en plein air de Grenoble, organisé par la Cinémathèque, va présenter 69 courts-métrages du 2 au 6 juillet 2019.L'affiche de la 42e édition du festival. © Cinémathèque de Grenoble

Affiche de la 42e édi­tion du fes­ti­val. © Cinémathèque de Grenoble

Comme chaque année lors de la pre­mière semaine de juillet, le Festival du film court en plein air de Grenoble revient ani­mer les soi­rées de la place Saint-André. Créé en 1978, cet évé­ne­ment phare de la sai­son esti­vale gre­no­bloise orga­nisé par la Cinémathèque de Grenoble sera l’occasion pour le public de décou­vrir, du 2 au 6 juillet, les meilleurs courts-métrages sélec­tion­nés par l’organisation.

« Le fes­ti­val du film court de plein air de Grenoble est le ren­dez-vous des amou­reux du cinéma, des ama­teurs du for­mat court. Mais aussi de tous les curieux qui veulent décou­vrir des films ori­gi­naux dans une ambiance agréable. » Telle est l’al­lé­chante pro­po­si­tion de la Cinémathèque de Grenoble pour appâ­ter les ciné­philes en herbe ou confirmés.

« Proposer des beaux films tout en se fai­sant plaisir »

« C’est le plus ancien fes­ti­val de courts-métrages en France »,  rap­pelle non sans fierté, Peggy Zejgman-Lecarme, la direc­trice de la ciné­ma­thèque. L’événement fait éga­le­ment figure de mar­queur sai­son­nier pour les Grenoblois. Beaucoup d’entre eux consi­dèrent en effet « que l’été ne com­mence pas à Grenoble tant que le fes­ti­val n’a pas eu lieu », rap­porte la directrice.

Peggy Zejgman-Lecarme, directrice de la Cinémathèque de Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Peggy Zejgman-Lecarme, direc­trice de la Cinémathèque de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Cette der­nière ne manque pas de se réjouir de l’at­trac­ti­vité d’un évé­ne­ment qui attire tous les ans près de 10 000 spec­ta­teurs en moyenne.

Avec un bémol cepen­dant lors des années de coupe du monde de foot­ball, se sou­vient la direc­trice. « On verra cette année si cela se renou­velle mais force est de consta­ter que la concur­rence est inégale », se résigne-t-elle.

« Le fes­ti­val du film court est un évé­ne­ment grand public et à la fois exi­geant en matière de cinéma. Le seul mot d’ordre du comité de sélec­tion ? Proposer des beaux films tout en se fai­sant plai­sir », explique Peggy Zejgman-Lecarme.

Au pro­gramme de cette édi­tion 2019 qui va se dérou­ler en dif­fé­rents lieux* de Grenoble ? Une sélec­tion éla­bo­rée à par­tir de plus de 2 500 courts-métrages reçus dans le cadre d’un appel à films. « Autant de voyages dans des uni­vers sin­gu­liers, qui donnent le pouls du monde à tra­vers le regard engagé de cinéastes de tous hori­zons », vante la directrice.

Soixante-neuf courts-métrages en com­pé­ti­tion pour une dou­zaine de prix

Le résul­tat ? Soixante-neuf films de tous genres com­po­sant les sélec­tions “offi­cielle” et “jeune public” par­ti­ci­pe­ront à la com­pé­ti­tion. À la clé, plus d’une dou­zaine de prix décer­nés par dif­fé­rents jurys. « Ce qui est pas­sion­nant dans le court-métrage c’est que c’est un reflet sur la société d’au­jourd’­hui à tra­vers des pro­po­si­tions extrê­me­ment éclec­tiques », explique Peggy Zejgman-Lecarme.

© Cinémathèque de Grenoble

© Cinémathèque de Grenoble

Trajectoires de migrants, vio­lences contre les femmes, actes homo­phobes… Tels sont quelques-uns des sujets dont s’emparent de nom­breux réa­li­sa­teurs, reflé­tant en cela « une ouver­ture à l’autre », estime la direc­trice. « Après, sur des aspects très visuels, nous avons par­fois des sur­prises », pour­suit Peggy Zejgman-Lecarme. « Nous avons vu énor­mé­ment de films qui se pas­saient dans des abat­toirs », relate-t-elle.

La cinémathèque de Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net

La ciné­ma­thèque de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Ce qui démontre, assure-t-elle, « une forte réac­ti­vité aux sujets de société dans le court-métrage ». Les films de genre sont éga­le­ment plé­thore, tout comme les films d’hor­reur, de zom­bies, et dans un autre style les comé­dies musi­cales. Enfin, l’ou­ver­ture à l’in­ter­na­tio­nal du fes­ti­val se retrouve dans la sélec­tion de plu­sieurs copro­duc­tions, notam­ment entre la France et le Chili.

Autre point impor­tant, 23 des œuvres rete­nues sont réa­li­sées par des femmes, dont six en co-réa­li­sa­tion. Pour autant, affirme Peggy Zejgman-Lecarme, « nous refu­sons les quo­tas, ce ne serait pas rendre ser­vice aux femmes que d’en imposer ».

Des ren­contres, des cartes blanches, un stage et des mas­ter class

Si la place Saint-André reste le cœur du fes­ti­val, il se déploie éga­le­ment durant toute la jour­née avec des temps ludiques et de décou­verte autour du cinéma. L’idée ? « Développer un public de fes­ti­va­liers qui va nous faire confiance pour décou­vrir toutes sortes de choses », espère Peggy Zejgman-Lecarme. Le tout ponc­tué de ren­dez-vous « puisque le fes­ti­val a la chance de se déve­lop­per grâce à des par­te­naires fidèles** », sou­ligne la direc­trice. Ces der­niers auront d’ailleurs carte blanche pour témoi­gner de leur tra­vail en pré­sen­tant leurs films.

Avant une séance de projection au cinéma Juliet Berto. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Avant une séance de pro­jec­tion au cinéma Juliet Berto. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Quant au fil rouge du fes­ti­val « Les femmes et le cinéma », il vise à mettre en lumière le tra­vail sou­vent méconnu de réa­li­sa­trices. Un stage d’a­na­lyse fil­mique est ainsi consa­cré à Alice Guy, pre­mière réa­li­sa­trice du cinéma, et à d’autres pion­nières du 7e art. Sans oublier une Nuit blanche, pro­po­sée par l’Agence du court métrage pour (re)découvrir des films courts pas­sion­nants réa­li­sés par des femmes.

Enfin, une mas­ter class s’in­té­res­sera aux rela­tions entre court-métrage et séries. Un thème on ne peut plus d’ac­tua­lité tant l’en­goue­ment pour ce for­mat prend aujourd’­hui l’al­lure d’un véri­table phénomène.

Découvrir le vrai pro­ces­sus de créa­tion cinématographique

Ajoutez à cela plu­sieurs autres ren­dez-vous dédiés à toute la famille. Tels un ate­lier en par­te­na­riat avec la librai­rie Les Modernes ; la table mash-up, pour une décou­verte ludique de cet outil de mon­tage et d’éducation à l’image ; ou encore un ciné-pis­cine à Flotibulle qui sera sans doute appré­cié en ce début d’été caniculaire.

Ciné-piscine. © Cinémathèque de Grenoble

Ciné-pis­cine. © Cinémathèque de Grenoble

Au cha­pitre des ren­contres, Jean-Christophe Houde, en rési­dence au Méliès, vien­dra par­ta­ger son expé­rience de réa­li­sa­teur de films d’a­ni­ma­tion au long cours. Et plu­sieurs ren­contres-débats avec les réa­li­sa­teurs seront autant d’oc­ca­sions de décou­vrir la sin­gu­la­rité de chaque cinéaste et d’échanger autour de leurs créations.

« Le fes­ti­val a cette voca­tion de rayon­ner sur l’en­semble de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise », expose Peggy Zejgman-Lecarme. De fait, outre les lieux concen­trés autour de la ciné­ma­thèque en centre-ville, de nom­breux autres par­te­naires accueille­ront le festival.

C’est ainsi que des reprises vont se dérou­ler au CHU pour les malades de l’hô­pi­tal et à l’u­ni­ver­sité avec le Cuef. Citons encore la Bourse des fes­ti­vals d’Auvergne Rhône-Alpes fes­ti­vals qui accor­dera 20 000 euros à un pro­jet choisi parmi ceux pré­sen­tés et défen­dus publi­que­ment par leurs réa­li­sa­teurs. Une manière ori­gi­nale « de décou­vrir le vrai pro­ces­sus de créa­tion ciné­ma­to­gra­phique », sou­ligne Peggy Zejgman-Lecarme.

Nul doute que toutes ces pro­po­si­tions seront bien loin des fameux « écrans noirs de mes nuits blanches » évo­qués par Nougaro. Et qu’ainsi cha­cun pourra, à sa mesure, se “faire son cinéma”.

Joël Kermabon

* Place Saint-André, cinéma Juliet Berto, cinémathèque de Grenoble, cinéma Le Club et Maison de l’International. Une séance aura même pour cadre les véné­rables ter­rasses du musée Dauphinois.

** Au nombre de ces der­niers, UniFrance, un orga­nisme chargé de la pro­mo­tion et de l’ex­por­ta­tion du cinéma fran­çais dans le monde, ou le Groupe de recherches et d’es­sais ciné­ma­to­gra­phiques (Grec). Ainsi que, la revue de l’Agence du court métrage.

Joël Kermabon

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