FIL INFO – Face aux baisses de températures annoncées par Météo France, le Dal 38 et la Cisem interpellent la préfecture de l’Isère et lui demandent de rouvrir pour une semaine les centres d’hébergement d’urgence, fermés à la fin de la trêve hivernale. Les militants appellent également les communes de la Métro à faire pression sur les services de l’État pour obtenir cette réouverture.
« Le préfet est capable de faire couper des routes quand il y a un épisode neigeux, mais n’est pas capable de rouvrir une semaine les centres d’hébergement ? » Ainsi s’exprime Roseline Vachetta, membre de Droit au logement 38 (Dal). L’association de défense des sans-abris, ainsi que la Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants (Cisem), interpellent en effet dans un communiqué la préfecture sur les conditions climatiques à venir.
Motif de leur colère ? Alors que, suite à la fin de la trêve hivernale, plusieurs centres d’hébergement ont été vidés de leurs occupants, « la météo annonce depuis plusieurs jours la neige à Grenoble pour les trois jours suivants ». Si les dernières prévisions de Météo France ne font pas état de nouvel épisode neigeux sur Grenoble même, après la chute de cette nuit… elles n’en affichent pas moins des températures nocturnes proches, voire inférieures, à zéro degré jusqu’au dimanche 7 avril.
Appel aux communes à faire pression sur la préfecture
Face à ces baisses de températures, le Dal et la Cisem demandent « la réouverture ce jour [jeudi 4 avril, ndlr] du dispositif hivernal et un logement pérenne pour tous et toutes ». Les militants du droit au logement appellent également les communes du territoire métropolitain à « faire pression sur la préfecture de l’Isère » pour obtenir ces réouvertures. Ainsi qu’à se montrer « solidaires » en proposant des solutions d’hébergement.
Le mardi 1er avril, l’expulsion du centre Picasso d’Échirolles s’était faite dans la douleur. Certaines personnes, souvent des étrangers en situation de demande d’asile, n’avaient par ailleurs pas pu récupérer leurs affaires. Celles-ci sont, à ce jour, toujours introuvables : seul un jeune homme a été en mesure de retrouver ses papiers. « On a peur que cela ait été définitivement jeté, et que ce soit pour cela que cela traîne ! », s’inquiète Roseline Vachetta.