REPORTAGES VIDÉO – Les rues de Grenoble ont vibré pendant deux jours au rythme des revendications écologistes contre le dérèglement du climat. C’est d’abord les lycéens qui ont défilé vendredi 15 mars. Puis, la « marche du siècle » a rassemblé plusieurs milliers de personnes le lendemain. Retour en images sur ces deux temps forts.
Les lycéens et étudiants grenoblois étaient près de 3 000, ce vendredi 15 mars, à défiler en faveur du climat dans le cadre d’une grève mondiale. Une manifestation qui s’inscrit dans le mouvement « Youth for Climate », né à l’initiative de la jeune militante Greta Thunberg.
Cette Suédoise de 16 ans interroge la place des jeunes dans un monde à l’avenir incertain. « Pourquoi devrions-nous étudier pour un futur qui n’existera bientôt plus, alors que personne ne fait rien pour le sauver ? » Le mot d’ordre des jeunes était simple : « Exiger une société plus respectueuse de l’Humanité et de la seule planète dont elle dispose ».
Reportage : Joël Kermabon
« Marche du siècle » : 20 000 manifestants à Grenoble pour le climat
Le samedi, c’est une foule bigarrée de milliers d’Isérois (entre 5 500 et 20 000) qui a déferlé dans les rues. La manifestation, organisée à l’appel du collectif Citoyens pour le climat et d’Alternatiba, a débuté à la gare pour s’achever à l’anneau de vitesse, après un crochet par la Caserne de Bonne.
Dans le cortège, se mêlaient des manifestants de tous profils : jeunes, familles, retraités… Les militants politiques ou associatifs côtoyaient des citoyens engagés, et même des novices en matière de manifestation. « C’est la première fois que je descends dans la rue », confiait ainsi Gabriel, 27 ans, par ailleurs végétarien par conviction écologique. « Le climat, c’est bien la seule chose qui me motive vraiment à me déplacer. »
Les manifestants, accompagnés par la traditionnelle batucada, ont cheminé sous un soleil presque estival. Le tout dans une ambiance bon enfant, même si empreinte d’un sentiment d’urgence. On pouvait ainsi lire sur des pancartes des slogans tels que « Les dinosaures aussi pensaient qu’ils avaient le temps », « Je veux que ma fille ait une chance de mourir de vieillesse… pas de faim, de soif ou d’étouffement. » Ou encore « Il n’y a pas de planète B ». L’une d’elles faisait d’ailleurs le lien avec la manifestation de la veille : « Aujourd’hui, c’est peut-être au tour des jeunes de nous donner une leçon ! »
Les organisateurs ont souligné la cohésion entre les luttes sociales et environnementales. Et appellent les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens à agir fermement pour la transition et contre le dérèglement du climat.
Reportage : Diane Hentsch
À la fin de la marche, l’astrophysicien grenoblois Aurélien Barrau – qui a notamment lancé dans le journal Le Monde avec l’actrice Juliette Binoche un appel intitulé Le plus grand défi de l’histoire de l’Humanité, signé par plus de 200 personnalités en septembre 2018, suite à la démission de Nicolas Hulot – a appelé à une « révolution écologique ».
Reportage : Diane Hentsch
Texte : Diane Hentsch