FOCUS - Un nouveau siège pour l'Hôtel de la Métro de Grenoble n'est pas du luxe. L'actuel Forum, non seulement saturé, tombe plus ou moins en ruines. Mais si, moyennant 86 millions d'euros, le futur bâtiment s'avère exemplaire sur le plan environnemental, il pêche quelque peu sur le plan social, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail n'ayant pas donné son avis. Prévu pour être voté le 8 février dernier, le projet a été retiré de l'ordre du jour.
Saturé, très dégradé, le siège de l'Hôtel métropolitain de Grenoble Alpes Métropole va être rénové et agrandi. © Patricia Cerinsek
Le futur Hôtel métropolitain sera exemplaire. Ambitieux en matière de consommation énergétique puisque sa labellisation en Passivhaus permettra de limiter les consommations énergétiques des 20 000 m2 à un maximum de 150 Kwh/m2/an.
Pour avoir une petite idée de l'économie, il faut savoir que l'actuel bâtiment du Forum – qui est certes une vraie passoire –, consomme plus du double, à savoir 370 Kwh/m2/an.
En construisant un nouveau siège et en regroupant sur un site unique plusieurs services, communs et administratifs, la Métropole de Grenoble espère ainsi économiser 700 000 euros par an. Soit 19 millions d'euros sur les trente ans de la durée d'amortissement prévue du projet.
Moyennant quoi, elle va devoir mettre la main à la poche. Et plutôt deux fois qu'une. Car entre la démolition-rénovation de l'actuel Forum et la construction du nouveau bâtiment attenant, il en coûtera 86 millions d'euros.
Le Forum, un bâtiment saturé et très dégradé
Se doter d'un nouvel hôtel métropolitain n'est pas du luxe. L'actuel est non seulement saturé mais, qui plus est, il prend l'eau de toutes parts. « Au troisième étage, des plafonds s'écroulent, il y a des fuites d'eau sans parler que le bâtiment n'est pas aux normes incendie et évacuation », souligne Dimitri Martinez, secrétaire général de la CGT à la Métro.
La question d'un nouveau siège ne se pose (presque) pas, même si la facture présentée en fin de mandat dans un contexte social et financier pour le moins délicat en fait bondir quelques-uns.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 63 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous