FIL INFO — La préfecture de l’Isère annonce placer dès mardi 22 janvier le bassin grenoblois en niveau « Information-recommandation », suite à un épisode de pollution aux particules fines. Et émet un certain nombre de mesures à l’intention des usagers de la route, des industriels, des agriculteurs, des collectivités et de l’ensemble de la population.
C’est le premier épisode, et probablement pas le dernier, de l’année 2019. La préfecture de l’Isère annonce que le bassin grenoblois sera placé dès le mardi 22 janvier en niveau « Information-recommandation ». Les prévisions d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes annoncent en effet un épisode de pollution aux particules fines PM10. Autrement dit, avec un diamètre inférieur à 10 micromètres.
Comme le veut l’usage, les services de l’État diffusent des mesures de prudence, en particulier à l’égard des personnes sensibles ou vulnérables. Il est donc recommandé de s’éloigner des grands axes routiers aux périodes de pointe et d’éloigner les enfants de la pollution automobile. Ainsi que de limiter ses sorties entre 13 heures et 20 heures, et de limiter les activités physiques et sportives en plein air.
En cas d’inquiétudes ou de symptômes, les personnes ne doivent pas hésiter à prendre conseil auprès de leur pharmacien ou de leur médecin.
Abaisser la vitesse de son véhicule
Les usagers de la route sont, de leur côté, invités à limiter de plus possible les émissions de polluants. Et ceci en privilégiant les transports en commun, le covoiturage ou autres solutions alternatives. Il est également demandé aux entreprises d’adapter leurs horaires de travail et de la faciliter, si possible, le recours au télétravail.
Les automobilistes doivent en outre s’abstenir de rouler avec un véhicule de norme inférieure ou égale à EURO 3, et dont la plaque d’immatriculation est antérieure au 1er janvier 2006. Des baisses de vitesse sont également recommandées : de 20 km/h sur les voies pour lesquelles la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 90 km/h, et de 10 km/h sur les voies pour lesquelles la vitesse maximale autorisée est égale à 80 km/h.
Des recommandations générales à la population
Industriels et agriculteurs doivent, eux aussi, adopter les mesures d’usage : suspendre toute opération de brulage à l’air libre, et réduire le plus possible les rejets atmosphériques. Quitte à reporter des opérations émettrices de particules et oxydes d’azote à la fin de l’épisode de pollution. L’activité des chantiers générateurs de poussière doit être réduite, ainsi que l’utilisation des groupes électrogènes.
Les collectivités territoriales sont, elles aussi, priées de prendre des mesures pour limiter les émissions. Les suggestions de la préfecture ? « Rendre temporairement gratuit le stationnement résidentiel » ou pratiquer des prix plus attractifs pour les transports en commun ou autres modes de déplacement alternatifs. Les employés des collectivités doivent par ailleurs éviter l’usage d’outils non électriques ou de solvants organiques.
Enfin, l’ensemble de la population est appelé à prendre des mesures. Là encore, les travaux domestiques seront, de préférence, réalisés avec des outils électriques et sans solvants organiques. Et la préfecture rappelle qu’il est interdit de brûler des déchets verts. Pour finir, les citoyens sont invités à maîtriser la température de leur logement (sans excéder 19 °C) et à éviter le recours à des appareils de chauffage au bois d’appoint.