FIL INFO – Le Parc national des Écrins, à cheval sur l’Isère et les Hautes-Alpes, vient de signer à Grenoble, ce mercredi 9 janvier, une convention de mécénat avec le groupe Ogeu, spécialisé dans les eaux minérales locales. Propriétaire de la marque Valecrin, l’industriel versera une somme de 20 000 euros, destinée à financer la réalisation d’une vidéo de promotion du Parc national.
« C’est la première pierre de quelque chose que l’on espère durable », salue le directeur du Parc national des Écrins. Mercredi 9 janvier, Pierre Commenville, accompagné du président du Parc national Bernard Hériter, signait une convention de mécénat avec le groupe Ogeu, spécialisé dans les eaux minérales régionales. Et si le parc est à cheval sur l’Isère et les Hautes-Alpes, c’est la Maison de la montagne de Grenoble qui accueillait la cérémonie.
La marque phare du groupe est l’eau gazeuse Quezac, le seul de ses produits à être diffusé sur l’ensemble du territoire national. Mais Ogeu vend également cinq autres eaux minérales locales : Sainte-Baume en Provence, Plancoët en Bretagne, Ogeu dans les Pyrénées, Chevreuse en Île-de-France… et, depuis une dizaine d’années, Valecrin dans les Alpes, à raison d’un million de bouteilles par mois. Une eau qui prend précisément sa source dans le Parc national des Écrins.
Raconter une histoire en commun
« Une des premières démarches d’ancrage dans son territoire que ce partenaire a faite, c’est de venir nous voir », se souvient ainsi Pierre Commenville. Discussions et tractations ont toutefois pris du temps, avant d’aboutir à une première convention de mécénat en ce début d’année 2019. Son montant ? Le groupe s’engage à verser une somme de 20 000 euros. Avec pour objectif principal de financer la réalisation d’une vidéo de promotion du Parc des Écrins.
La somme peut sembler modeste, au regard du budget annuel du parc s’élevant à 8 millions d’euros, mais représente avant tout un symbole pour les deux partenaires. « Lorsque l’on a une eau comme Valecrin, on raconte une histoire, un territoire… », insiste Christophe Labes, directeur de marketing et communication du groupe Ogeu. Cette histoire, ajoute-t-il, l’industriel veut aujourd’hui la raconter « en commun » avec le Parc des Écrins, où naît la source qu’il exploite.
Mécénat n’est pas sponsoring
Et le directeur d’anticiper les critiques : « Dans notre esprit, il n’y a pas d’opposition entre les activités économiques et la protection de la nature : les deux peuvent être parfaitement compatibles », juge-t-il. Au contraire, Pierre Commenville espère voir ce mécénat perdurer dans le temps et, pourquoi pas, susciter des vocations. « L’économie, c’est ce qui fait vivre un territoire et contribue à le rendre aussi beau et vivant. »
Le directeur assume d’autant plus ce rapprochement que mécénat ne signifie pas “sponsoring”. Pas question pour le Parc des Écrins de faire la promotion de la marque Valecrin. Il n’en aurait de toute manière pas le droit. Le groupe Ogeu affirme, de son côté, ne pas se positionner dans une logique commerciale. « Dès le premier moment, nous l’avons dit : nous ne sommes pas là pour faire une caravane publicitaire déguisée ! », explique Christophe Labes.
Inutile, dès lors, de chercher un logo Valecrin sur les visuels du Parc national des Écrins, ou inversement. Et si les packs d’eau Valecrin comportent désormais la mention « Valecrin soutient le Parc national des Écrins », celle-ci n’est en revanche pas présente sur les bouteilles. Comble du refus du sponsoring ? La signature de la convention ne s’est pas faite avec un stylo Valecrin… pourtant distribué en quantité à l’occasion de sa cérémonie.