FIL INFO – Eric Vaillant remplacera, le 1er janvier prochain, Jean-Yves Coquillat au poste de procureur de la République de Grenoble. Il prendra la tête d’un parquet confronté à la montée des violences. Depuis 2015, Eric Vaillant est procureur de la République à Cayenne, en Guyane française.
Eric Vaillant succède à Jean-Yves Coquillat au poste de procureur de la République de Grenoble.
Le 1er janvier 2019, l’actuel procureur de la République de Cayenne, en poste en Guyane française depuis septembre 2015, rejoindra donc la métropole.
Si le décret officiel n’a pas encore été publié, sa mutation a été approuvée le 6 novembre par le conseil supérieur de la magistrature, selon les informations de France bleu Isère.
Outre-mer, Eric Vaillant a été confronté à l’orpaillage clandestin et aux trafics de stupéfiants. La Guyane est, en effet, l’un des plus gros pourvoyeurs de cocaïne en Europe. La capitale régionale connaît par ailleurs une violence extrême. Les homicides y explosent toutes les statistiques nationales : 16 morts ont été enregistrés entre janvier et août 2018 pour une population de 280 000 habitants.
Montée des violences : les alertes répétées de Jean-Yves Coquillat
À 53 ans, Eric Vaillant retrouve donc la métropole qu’il avait quittée en 2015. Auparavant, il avait été procureur au tribunal de grande instance de Douai (Nord), de 2010 à 2015, après avoir commencé sa carrière comme juge d’instruction à Béziers en 1994 et avoir été nommé substitut général à Metz en 2003.
À Grenoble, il ne devrait guère être dépaysé. Il trouvera un parquet confronté à une montée de la violence et de la délinquance. En septembre dernier, l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait d’ailleurs annoncé des renforts progressifs d’effectifs policiers, notamment suite aux interpellations de Jean-Yves Coquillat sur la recrudescence de la violence dans l’agglomération.
Le parquet est également confronté à un sous-effectif en passe de devenir chronique et n’est plus capable d’assumer toutes les audiences. « La situation du parquet de Grenoble n’a jamais été aussi mauvaise, soulignait Jean-Yves Coquillat en janvier dernier. Naturellement, nous ferons face mais il faudra adapter notre organisation et nos poursuites à nos moyens. »
Jean-Yves Coquillat est en poste à Grenoble depuis janvier 2012.
PC