Après l'Angleterre en mars, l'équipe de France féminine de rugby retrouve le stade des Alpes pour une rencontre face à la Nouvelle-Zélande le 17 novembre. © Laurent Genin

Grenoble, à nou­veau terre d’ac­cueil du rugby fémi­nin pour le match face à la Nouvelle-Zélande

Grenoble, à nou­veau terre d’ac­cueil du rugby fémi­nin pour le match face à la Nouvelle-Zélande

EN BREF – Pour la deuxième fois en huit mois, le stade des Alpes reçoit l’équipe de France fémi­nine de rugby, samedi 17 novembre, pour un match de pres­tige face à la Nouvelle-Zélande, cham­pionne du monde. Avec l’engouement sus­cité par le rugby fémi­nin notam­ment à Grenoble, cette ren­contre pour­rait rem­plir l’enceinte isé­roise… et peut-être sus­ci­ter des voca­tions dans un contexte où le rugby mas­cu­lin n’est pas à la fête.

Entre crise de résul­tats de l’équipe de France mas­cu­line, un cham­pion­nat, le Top 14, au jeu sou­vent peu attrayant et le pro­blème des com­mo­tions céré­brales, le rugby fran­çais tra­verse une période morose. De quoi expli­quer une baisse conti­nue du nombre de licen­ciés. Il n’y en aurait plus que 281 000 au 31 octobre, contre 312 000 au 31 mai, d’après le jour­nal Midi olym­pique du 12 novembre, même si le comp­tage n’est pas encore définitif.

Les fémi­nines, le rayon de soleil du rugby français

Dans ce pay­sage sombre, l’é­clair­cie vient du rugby fémi­nin. La France compte plus de 20 000 licen­ciées, soit envi­ron 6 000 de plus qu’avant la Coupe du monde 2014 orga­ni­sée dans l’Hexagone. Il y a quelques semaines, Bernard Laporte, le pré­sident de la Fédération fran­çaise de rugby, annon­çait près de 29 % de pra­ti­quantes en plus la sai­son der­nière. Son objec­tif est d’atteindre les 30 000 licen­ciées d’ici à 2025.

Avec l’engouement suscité par le rugby féminin à Grenoble, le match contre la Nouvelle-Zélande pourrait remplir l’enceinte iséroise. L'équipe de France féminine de rugby avait attiré plus de 17 000 spectateurs au stade des Alpes en mars dernier. © LG

L’équipe de France fémi­nine de rugby avait attiré plus de 17 000 spec­ta­teurs au stade des Alpes en mars der­nier. © LG

Contrairement à son homo­logue mas­cu­lin, l’équipe de France fémi­nine gagne. Son Grand Chelem lors du Tournoi des Six Nations 2018, com­pé­ti­tion phare au niveau euro­péen, l’illustre. Les Françaises brillent aussi en rugby à VII, avec une médaille d’argent décro­chée à la Coupe du monde en juillet dernier.

Le jeu pra­ti­qué, basé sur­tout sur le dépla­ce­ment du bal­lon et l’évitement, plu­tôt que sur l’affrontement, séduit. L’image du rugby fémi­nin a aussi évo­lué. « Les gens aujourd’hui disent que le rugby n’est pas dan­ge­reux pour les filles, qu’elles peuvent s’épanouir et deve­nir des femmes res­pon­sables, se faire plai­sir et pour­quoi pas atteindre le haut niveau », expli­quait il y a quelques semaines Annick Hayraud, mana­ger de l’équipe de France féminine.

Record de spec­ta­teurs lors du der­nier match des Bleues à Grenoble

Cet engoue­ment pour le rugby fémi­nin se retrouve au niveau des audiences télé. En 2017, la demi-finale de la Coupe du monde entre l’Angleterre et la France a attiré 3,02 mil­lions de télé­spec­ta­teurs, record à ce jour pour un match de rugby fémi­nin en France.

Les Bleues espèrent faire chuter les Néo-Zélandaises, championnes du monde. © LG

Les Bleues espèrent faire chu­ter les Néo-Zélandaises, cham­pionnes du monde. © LG

Vendredi 9 novembre, 761 000 per­sonnes ont suivi sur France 4 la pre­mière ren­contre des Bleues, lors de la tour­née d’automne, face à la Nouvelle-Zélande (0−14), cham­pionne du monde. La revanche, pré­vue samedi 17 novembre à 14 h 30, sera, elle, dif­fu­sée sur France 2. Une preuve que le rugby fémi­nin a la cote.

Ce match se dérou­lera au stade des Alpes à Grenoble. C’est la deuxième fois que l’enceinte d’agglomération accueille l’équipe de France fémi­nine de rugby en l’espace de huit mois. Le 10 mars der­nier, dans le cadre du Tournoi des Six Nations, les Françaises avaient battu (18−17) les Anglaises. Et ce devant un public record. 17 440 spec­ta­teurs avaient assisté à leur victoire.

Si le public par­vient à arri­ver en temps et en heure, mal­gré les mani­fes­ta­tions des gilets jaunes, le stade des Alpes pour­rait être encore davan­tage garni. La barre des 16 000 billets a été fran­chie le 14 novembre. « Le stade des Alpes, c’est un endroit que nous aimons beau­coup, car il fait le plein à chaque fois que nous y allons », confiait Romane Ménager, troi­sième ligne centre des Bleues, au Midi olym­pique, le 12 novembre.

Le rugby fémi­nin bien repré­senté dans la capi­tale des Alpes

L’engouement pour le rugby fémi­nin à Grenoble se maté­ria­lise aussi par la pré­sence de deux clubs sur le ter­ri­toire : le FCG-Amazones et le Grenoble uni­ver­sité club (Guc) rugby.

Maëlle Filopon, ancienne joueuse, casquée, des Amazones, va retrouver Grenoble samedi avec le maillot de l'équipe de France sur les épaules. © LG

Maëlle Filopon, ancienne joueuse, cas­quée, des Amazones, va retrou­ver Grenoble samedi avec le maillot de l’é­quipe de France sur les épaules. © LG

Le FCG-Amazones est né en 2015 du rap­pro­che­ment entre le Rugby club de Sassenage, les Amazones et le FC Grenoble (FCG). Champion de France Élite 2, la deuxième divi­sion, en mai 2018, le FCG-Amazones découvre cette année l’Élite 1, la pre­mière divi­sion fran­çaise. Une ancienne joueuse du club, la trois-quarts centre Maëlle Filopon sera d’ailleurs titu­laire avec l’équipe de France samedi.

De son côté, le Grenoble uni­ver­sité club (Guc), club omni­sports créé en 1922, dis­pose d’une sec­tion fémi­nine (et mas­cu­line) de rugby. Avec moins de moyens et des ins­tal­la­tions plus som­maires que les Amazones, les Coccinelles misent beau­coup sur la for­ma­tion. Longtemps en Élite 2, le Guc est des­cendu en Fédérale 1, la troi­sième divi­sion, en 2017.

Laurent Genin

Laurent Genin

Auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A lire aussi sur Place Gre'net

GF38 : défaite frus­trante face à Saint-Étienne devant 15 000 spec­ta­teurs, des inci­dents mineurs au Stade des Alpes

EN BREF - Le GF38 s'est incliné en fin de match face à l'AS Saint-Étienne (0-2), mardi 23 avril, au Stade des Alpes, devant plus Lire plus

Le tournoi d'ultimate, Spring Tour 2024, a lieu en avril à Sassenage. Les meilleures équipes de 2e division nationale d’ultimate se sont affrontées les 14 et 15 janvier à Grenoble. L'équipe grenobloise des Monkey finit 2e.
Ultimate Frisbee : le Spring Tour, pre­mière par­tie du tour­noi euro­péen, se dérou­lera à Sassenage

ÉVÉNEMENT – Sassenage accueille le Spring Tour au complexe du Vieux Melchior, les samedi 20 et dimanche 21 avril 2024. Un évènement organisé par Les Lire plus

Perron de l'hôtel de police de Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Affaire du « vio­leur à la trot­ti­nette » : le par­quet de Grenoble ouvre une infor­ma­tion judiciaire

FLASH INFO - Le parquet a ouvert une information judiciaire, vendredi 29 mars 2024, dans l'affaire dite du "violeur à la trottinette", qui sévit dans Lire plus

Ligue Magnus : les Brûleurs de Loups au bord du gouffre avant le match 5 de leur demi-finale face à Bordeaux

EN BREF - Battus à domicile par les Boxers de Bordeaux (3-4), mercredi 27 mars 2024, les Brûleurs de Loups sont désormais au bord de Lire plus

Signature du Contrat de ville 2024-2030, pour définir les orientations de la Politique de la ville en métropole grenobloise
Nouveau contrat de ville fixant les orien­ta­tions dans la métro­pole grenobloise

FOCUS - Les Villes de Grenoble, Fontaine, Échirolles, Pont-de-Claix et Saint-Martin-d'Hères ont signé le contrat de ville 2024-2030 avec la Métropole de Grenoble et la Lire plus

La police à la recherche d'un potentiel violeur en série sur Grenoble, avec déjà huit victimes à son actif
La police à la recherche d’un poten­tiel vio­leur en série sur Grenoble, avec déjà huit vic­times à son actif

FLASH INFO - Les forces de l'ordre sont à la recherche depuis plusieurs semaines d'un homme suspecté d'avoir commis au moins huit viols ou agressions Lire plus

Flash Info

Les plus lus

Agenda

Je partage !