EN BREF – Le festival Demain c’est bien, dédié aux cultures hip-hop, a débuté ce mercredi 7 novembre soir à L’ampérage, à Grenoble. Concerts, ateliers et spectacles vont s’enchaîner jusqu’au 11 novembre dans différents lieux de l’agglomération.
« La culture hip-hop est souvent très mal jugée, avec beaucoup d’a priori », constate Fanchon Pajean, responsable communication de l’association Mix’Arts, qui organise, avec l’association Base’Art, la troisième édition du festival Demain c’est Bien, du 7 au 11 novembre dans divers lieux de Grenoble.
« Pour nous, c’est l’occasion de montrer au plus large public possible qu’il existe plusieurs disciplines dans le hip-hop et que ce n’est pas forcément le stéréotype du jeune des quartiers qui traîne en jogging. »
Mercredi, la soirée d’ouverture, à l’Ampérage, a débuté par un open mic (micro libre) de deux heures : une scène ouverte pour « mettre en avant des anonymes, qui peuvent monter sur scène pour montrer leur talent », explique Fanchon Pajean. La soirée s’est poursuivie avec les concerts de Lulu, Youg Steph et Le Cube, devant une salle remplie.
Côté têtes d’affiches, le festival accueillera le Peuple de l’Herbe samedi soir à L’Heure bleue pour les 20 ans du groupe. Se produiront également Hippocampe fou, Virus et Jean-Claude Dreyfus, et RA2Z.
La soirée de jeudi est également un point fort du festival avec la venue des rappeurs Demi Portion, Guizmo et Chilla. Des artistes qui, pour beaucoup, sortent de nouveaux albums cette année et joueront des morceaux inédits.
Concerts, spectacles, ateliers et tables rondes autour du hip-hop
Vendredi, l’artiste Sapristich présentera « Yo ! » une conférence seul-en-scène, à L’ilyade. Il racontera anecdotes vécues, surprises, espoirs et déceptions qui ont fait l’histoire du rap.
La clôture du festival se fera dimanche à 14 heures à la Villeneuve, avec une block party. « C’est les prémices de la culture hip-hop », explique Fanchon Pajean. « À l’époque, les gens des quartiers, aux États-Unis notamment, sortaient dans la rue avec un ghetto blaster [radio-cassette de forte puissance, ndlr] et se mettait à chanter, danser, graffer… Donc on a envie de terminer comme ça, pour encore une fois, laisser la place aux habitants de Grenoble et son agglomération, qu’ils montrent leurs talents. »
Cette block party sera suivie d’une conférence dansée de la compagnie Daruma. Et, pour terminer, d’une table ronde sur la place du mouvement hip-hop dans les luttes antiracistes et féministes, avec une sociologue et une réalisatrice.
Ouvrir aux plus jeunes et aux plus âgés
Nouveauté cette année : mercredi, le festival a démarré avec un spectacle jeune public l’après-midi « histoire de les initier dès le plus jeune âge aux cultures hip-hop ». Il vise également un public « plus âgé », notamment avec le projet de Virus & Jean-Claude Dreyfus qui donneront un « concert littéraire » samedi.
« On souhaite encourager le public le plus large possible à venir découvrir ces cultures-là, qui sont loin d’être des cultures macho ou autres préjugés qu’on peut avoir sur le hip-hop », insiste Fanchon Pajean.
Élisa Montagnat