REPORTAGE - Arrivés de Macédoine et de Serbie, une trentaine de demandeurs d’asile, dont de jeunes enfants et des personnes malades, campent depuis trois mois sur un terrain pollué du parc Henri-Tarze de Grenoble. Alors que ni la Ville ni l’État n'ont jusqu'ici engagé de mesures de mise à l'abri, cet accueil des plus spartiates devient critique avec l'arrivée du froid…
Les temps sont durs pour cette trentaine de migrants venus chercher refuge à Grenoble et contraints de dormir sous des tentes depuis plusieurs semaines. Un campement de fortune installé dans le parc Henri-Tarze, quartier Jean Macé, pollué par des remblais contaminés.
Avec l'arrivée soudaine du mauvais temps, les familles ont dû renforcer les tentes à l'aide de sacs plastiques. De bien piètres renforts face aux pluies battantes et à la neige que la météo annonce…
« Ils nous ont dit qu'ils s'en foutent ! »
« La préfecture a relevé nos empreintes, expliquent les migrants. On nous a demandé de remplir des papiers et cela fait des semaines qu'on attend ici. » Certains sont à Grenoble depuis six mois, comme Ferdi. Tous sortent de leur poche leur attestation de demandeur d'asile, leur visa pour un avenir meilleur. Du moins, l'espèrent-ils.
Si la loi française dispose que ces personnes doivent être hébergées dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada), aucune ne s'est vu proposer un hébergement. Ni même de solution de mise à l'abri provisoire, dans un gymnase ou un hôtel.
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