REPORTAGE - Arrivés de Macédoine et de Serbie, une trentaine de demandeurs d’asile, dont de jeunes enfants et des personnes malades, campent depuis trois mois sur un terrain pollué du parc Henri-Tarze de Grenoble. Alors que ni la Ville ni l’État n'ont jusqu'ici engagé de mesures de mise à l'abri, cet accueil des plus spartiates devient critique avec l'arrivée du froid…

Une trentaine de familles de demandeurs d'asile sont massées sur un terrain pollué, pour la plupart d'entre elles depuis trois mois. Dimanche 28 octobre. © Séverine Cattiaux - Place Gre'net
Les temps sont durs pour cette trentaine de migrants venus chercher refuge à Grenoble et contraints de dormir sous des tentes depuis plusieurs semaines. Un campement de fortune installé dans le parc Henri-Tarze, quartier Jean Macé, pollué par des remblais contaminés.
Avec l'arrivée soudaine du mauvais temps, les familles ont dû renforcer les tentes à l'aide de sacs plastiques. De bien piètres renforts face aux pluies battantes et à la neige que la météo annonce…
« Ils nous ont dit qu'ils s'en foutent ! »
« La préfecture a relevé nos empreintes, expliquent les migrants. On nous a demandé de remplir des papiers et cela fait des semaines qu'on attend ici. » Certains sont à Grenoble depuis six mois, comme Ferdi. Tous sortent de leur poche leur attestation de demandeur d'asile, leur visa pour un avenir meilleur. Du moins, l'espèrent-ils.

Famille de demandeurs d'asile qui campe sur un terrain pollué du parc Henri-Tarze dans le quartier Jean Macé à Grenoble. © Séverine Cattiaux - Place Gre'net
Si la loi française dispose que ces personnes doivent être hébergées dans des centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada), aucune ne s'est vu proposer un hébergement. Ni même de solution de mise à l'abri provisoire, dans un gymnase ou un hôtel.
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