REPORTAGE VIDÉO – Ce mardi 12 juin, des employés de la Plateforme industrielle courrier de l’Isère (Pic, anciennement appelée centre de tri postal) étaient en grève, suite à un préavis national déposé par les organisations syndicales CGT et Solidaires. En cause : la direction du centre a annoncé le départ vers le Rhône de 16 % du trafic de cette Pic.
« On a peur que le centre ferme ses portes, on sait par exemple qu’il n’y a plus aucun remplacement pour les personnes qui partent en retraite. »
Jean-Marc De Lellis, représentant du personnel CGT à la Plateforme industrielle courrier de l’Isère (Pic), ainsi que ses collègues, craignent de perdre leur emploi.
Car si pour l’instant la Pic située à Sassenage reste ouverte, 16 % de son trafic va être bientôt transféré dans le Rhône. Pour le syndicaliste, « ça n’annonce rien de bon ». D’où cette participation à la mobilisation suite à l’appel de la CGT et de Solidaires.
Reportage d’Élisa Montagnat – Place Gre’net
Sur les 290 personnes qui travaillent dans ce centre de tri, une quarantaine étaient ainsi réunies aujourd’hui sur le site de Sassenage en signe de protestation, auxquelles s’ajoutaient des cheminots venus les soutenir, dans un esprit de convergence des luttes.
Des fermetures au niveau national, même pour les Pic les plus modernes
Au niveau national, de plus en plus de Pic ferment, même les plus modernes. Comme celle de Villeneuve-la-Garenne, pourtant inaugurée en 2011 et qui a coûté pas moins de 68 millions d’euros. « Ce qu’on demande, au niveau national, c’est l’arrêt des fermetures des Pic, l’amélioration des conditions de travail, et au niveau local, on demande de garder ces 16 % de trafic économique qu’on va perdre au profit du Rhône », explique Jean-Marc De Lellis.
Élisa Montagnat