ENQUÊTE – Que fait Guy Benoist à la Ville de Grenoble ? Ce consultant informatique venant de chez Hewlett Packard (HP), qui devait au départ travailler sur des supports de communication dans le cadre d’une convention de mécénat de compétence, devrait finalement œuvrer dans son domaine de prédilection : l’informatique. Mécénat de compétence, “d’opportunité” ou renvoi d’ascenseur ? Car Guy Benoist n’est autre que le délégué syndical qui a accompagné Eric Piolle lors de son entretien préalable de licenciement de chez HP en 2010…
La convention de mécénat de compétences signée * entre la Ville de Grenoble et le géant de l’informatique américain Hewlett Packard cacherait-elle quelque chose ?
Pendant une période de quatre mois, renouvelable jusqu’à trois ans, Guy Benoist va troquer son costume de consultant informatique chez HP, sur le site d’Eybens, pour celui de chargé de mission à la Ville de Grenoble. Moyennant 21 heures hebdomadaires et 19 856,76 euros par période. Soit, pour un temps partiel, près de 5 000 euros par mois, pris en charge par HP.
Une mission qui relève de la plus haute technicité ? À lire la convention, pas vraiment. Car ce cadre de Hewlett Packard Centre de compétences France sera chargé de proposer des supports de communication en « appui à des événements ponctuels dans le cadre chantiers (sic) portés par la mission Ville de demain, la direction de la communication et la direction des évolutions et des compétences ».
Limpide ? Pas vraiment. En séance du conseil municipal, fin mars, où la convention a été entérinée par délibération, les élus d’opposition de gauche, Ensemble à gauche et Rassemblement de gauche et de progrès, avaient du mal à y voir clair. Explications de Maud Tavel, l’adjointe en charge du personnel à la ville de Grenoble :
« Il s’agit de s’appuyer sur les compétences d’une personne trois jours par semaine pour travailler sur des propositions de supports, sur de l’animation de réseau interne et sur un appui aux chefs de service ». Plus clair ? Pas vraiment.
La Ville de Grenoble a‑t-elle vraiment besoin des services de Guy Benoist ?
Car Guy Benoist, qui a démarré sa mission depuis, ne fait pas vraiment ce qui est écrit dans la convention. « Après une phase de découverte des métiers de la Ville, l’idée qu’il travaille sur les supports de communication n’a finalement pas été retenue, même si c’est vrai qu’elle avait été envisagée initialement et qu’elle figure encore dans la convention », a répondu la Ville, sollicitée à ce sujet.
On reprend. Que fait donc Guy Benoist à la Ville de Grenoble ? « Après une phase de diagnostic, nous avons convenu avec lui qu’il serait sans doute plus judicieux de lui proposer une activité qui soit davantage en lien avec ses compétences initiales, en informatique. Si l’essai est concluant, nous serons sans doute amenés à proposer à HP de modifier la convention dans ce sens. »
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