FIL INFO – S’appuyant sur la décision de la Commission européenne de déferrer la France devant la Cour de justice, le collectif Grenoble à cœur demande le rétablissement d’une voie de circulation sur l’axe Sembat-Rey. Pour ce collectif de commerçants et d’habitants opposé à l’opération Cœurs de ville, cœurs de métropole, le nouveau plan de circulation est directement responsable de la hausse de la pollution qu’il a constatée.
Alors que la Commission européenne a décidé de déferrer la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour son incapacité à lutter contre la pollution de l’air, Grenoble à cœur remonte au créneau.
Le collectif de commerçants et d’habitants opposé à l’opération Cœurs de ville, cœurs de métropole rebondit sur la décision de Bruxelles pour remettre CVCM sur le tapis et demander que ses promoteurs retouchent le nouveau plan de circulation. « Nous demandons qu’une voie de circulation soit immédiatement rétablie sur l’axe Sembat – Rey et que la borne de la rue de la République ne soit fermée que les week-ends et jours fériés », souligne-t-il dans un communiqué.
Les boulevards Sembat et Rey, coupés à la circulation automobile depuis la mise en place du nouveau plan de circulation, sont la colonne vertébrale de Cœurs de ville, cœurs de métropole. Pourquoi CVCM revient-il sur la table à la faveur de la décision de la Commission européenne ? Parce qu’un des premiers objectifs du projet était de réduire les nuisances et la pollution.
Pour Grenoble à cœur, CVCM est responsable de la hausse de la pollution
Depuis, l’opération est dans le collimateur de ce collectif comme de groupes d’élus d’opposition à la Ville de Grenoble et à la Métropole. Pour Grenoble à cœur, qui a fait ses propres analyses sur la base des mesures d’Atmo,« la pollution directement liée au trafic, le NO2, s’est mise à augmenter de façon totalement anormale dès les premiers jours du nouveau plan de (non-) circulation, en mai 2017 ».
« Les douze premiers mois de CVCM ont confirmé cela, avec une augmentation de 12,5 % de cette pollution. Le dépassement du niveau maximal fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce que Bruxelles observe, a été multiplié par 2,3 .»
Grenoble à cœur a déposé un recours au fond devant le tribunal administratif pour faire annuler l’opération. Recours toujours à l’instruction alors que les procédures en référé ont été rejetées par la justice.
« Il n’est jamais trop tard pour revenir au bon sens et rien n’est irréversible, souligne le collectif Ce qui a été fait en deux jours les 18 et 19 avril 2017 peut aussi bien être défait en deux jours. » Grenoble à cœur réclame également la mise en place d’un observatoire indépendant, de même que soit étudiée sa contre-proposition.
PC