FIL INFO – Les opposants au Plan étudiants du gouvernement disent craindre sur le campus de Saint-Martin-d’Hères des attaques violentes et armées de la part de « groupes fascisants ». Réunis dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 mai devant le bâtiment occupé du Centre de langue vivante, les militants ont appelé la présidence de l’UGA à dénoncer les violences et à mettre fin à une « communication mensongère ».
« Nous répondrons à la violence par le nombre », clame dans un communiqué le Comité de mobilisation des étudiants contre la loi Ore (Orientation et réussite des étudiants). La violence ? Les auteurs du texte mentionnent la présence à Grenoble de « groupes fascisants » opposés aux blocages sur le campus. Des groupes, affirment les militants, qui prévoiraient « de s’armer pour attaquer les étudiants ».
C’est pourquoi le Comité contre le Plan étudiant du gouvernement appelait « l’ensemble des personnes et des organisations souhaitant condamner ces violences » à se réunir durant la nuit du dimanche 13 au lundi 14 mai devant le Centre de langue vivante (CLV) du campus de Saint-Martin-d’Hères. Une centaine de personnes étaient présentes devant le bâtiment universitaire occupé, nous indique une membre du syndicat Solidaires étudiants.
Les étudiants bloqueurs dénoncent la « communication mensongère » de l’UGA
Objectifs du rassemblement ? Dénoncer « la violence de ces groupes », mais également les récentes interventions policières sur le campus, qui « favorisent ce climat d’une extrême violence ». Les étudiants demandent également à la présidence de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) de condamner publiquement les attaques, et « de cesser d’attiser ces violences par une communication mensongère et le recours à la répression ».
« Les étudiant(e)s mobilisé(e)s subissent depuis plusieurs semaines déjà ces attaques », écrit encore le Comité. Avant d’évoquer les incendies contre les jardins autogérés présents sur le campus, ou encore les actions menées de nuit par des étudiants opposés aux blocages. Des opposants qui, pour leur part, renvoient les accusations de violence sur les bloqueurs eux-mêmes, évoquant des jets de projectiles et même l’usage de battes de base-ball.